Le dimanche 22 février 2015, une délégation de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) s’est rendue à Ouahigouya où elle a rendu visite aux autorités coutumières et religieuses. Il s’est agi pour la délégation de demander pardon à la population de la ville suite aux évènements des 30 et 31 octobre 2014 et de recueillir, par la même occasion, des conseils.
L’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) poursuit ses tournées dans les différentes régions pour demander pardon, suite aux événements des 30 et 31 octobre 2014. Après Ouagadougou, Tenkodogo et Fada N’gourma, le parti s’est rendu dans la ville de Ouahigouya, le dimanche 22 février 2015. A la tête d’une forte délégation, le président du parti, Gilbert Noël Ouédraogo, a rendu visite aux autorités coutumières et religieuses de la ville de Ouahigouya. Le principal message que la délégation a véhiculé est celui de la réconciliation et de la paix entre les fils et filles de la cité de Naaba Kango. La première autorité qui a reçu la délégation, est le Naaba Kiiba. Après un bref entretien, le président du parti dit être venu remercier sa Majesté pour ses multiples efforts dans le cadre du maintien de la paix au Burkina et plus particulièrement dans son royaume. « Comme vous le savez, lors des évènements, sa Majesté a été d’un recours pour le retour à la paix dans notre région. Personnellement, en tant que son fils, je suis venu lui dire merci et profiter pour recueillir des conseils de sa part », a-t-il laissé entendre.
« Vous n’avez rien fait qui mérite le pardon »
Naaba Kiiba a félicité les membres du parti qui, selon lui, ont fait preuve d’humilité en demandant pardon. « Vous n’avez pas à vous sentir coupable pour ce qui s’est passé », a tenu à rassurer le Naaba Kiiba. Après le Dima du Yatenga, c’est la caste des forgerons qui a accueilli la délégation. Le chef des forgerons, Malick Zoromé, a souhaité qu’il y ait la solidarité entre les fils et fils de Ouahigouya, car c’est la seule arme, selon lui, qui leur permettra de vaincre l’ennemi. « Même si vous êtes dans des partis différents, il faut toujours vous donner la main dans ce que vous allez entreprendre » a conseillé Malick Zoromé. Après les forgerons, c’est la communauté musulmane qui a reçu la délégation de l’ADF/RDA. L’Iman El Hadj Hamidou Traoré a fait savoir que l’Islam est une religion de paix et de pardon et que par conséquent, il accepte le pardon.
Gilbert Noël Ouédraogo ‘’craque’’ devant ses militants
Avant de continuer la tournée, les militants du parti ont tenu une assemblée générale au cours de laquelle, Gilbert Noél Ouédraogo s’est adressé à ses militants. Pendant son discours, le président du parti n’a pas manqué de verser des larmes en se rappelant de ses moments douloureux lors de l’insurrection. « J’aurai appris par les rumeurs que j’avais perdu la raison, que j’avais un pied cassé et que je me suis même battu avec ma femme, pourquoi cette haine envers ma personne ? », s’est-il interrogé. Plus tard dans la soirée, la délégation du parti de l’Eléphant a pris la direction de l’église des Assemblées de Dieu. C’est également le même message qui a été véhiculé par l’ADF/RDA. « Nous sommes venus vous dire merci et nous associer à vos prières pour demander à Dieu qu’il fasse de telle sorte que la paix continue de régner au Burkina », a introduit Gilbert Ouédraogo. C’est la raison pour laquelle le pasteur Jean Ouédraogo s’est dit satisfait de la démarche de l’ADF/RDA. Il a, en outre, promis de toujours prier pour la stabilité, la paix la sérénité et la prospérité au Burkina car, sans la paix, dit-il, rien ne peut marcher. En déplacement hors du pays, l’archevêque de Ouahigouya, Justin Kientega, s’est fait représenter par Basile Ouédraogo. Celui-ci a remercié la délégation pour la visite. Il a également promis de transmettre le message à son supérieur et s’est dit persuadé de son accord pour le pardon. La dernière étape de cette visite a été chez le président d’honneur de l’ADF/RDA, Nouhoun Ouédraogo, qui n’a pas manqué de manifester sa joie.
Par Ramatou OUEDRAOGO
(Stagiaire)