Le 23 février 2015, la Coordination des élèves et étudiants du Burkina (CEEB) a animé un point de presse. Il s’est agi pour les animateurs du point presse de dénoncer l’arrestation des élèves du lycée de Santa suite au mouvement de grève qui a occasionné l’incendie du véhicule du proviseur.
« Depuis quelques temps, les établissements d’enseignement secondaire de cette localité (ndlr : il s’agit de Niangoloko dans les Cascades) sont en proie à un climat délétère du fait de l’exclusion de certains élèves du lycée Santa dont le seul tort, s’il y en a eu, est de s’être solidarisés avec leurs camarades du lycée municipal en lutte pour de meilleures conditions d’études », a déclaré le président de l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB), Patrice Zoéinga, le 23 février 2015, à Ouagadougou. « A titre d’exemple, la classe de 5e C n’avait pas d’enseignant en anglais, tandis qu’en Education physique et sportive (EPS), il n’y avait qu’un seul enseignant pour 17 classes. Cette situation va perdurer jusqu’en fin novembre. A cela, s’ajoutait également la question de la gestion opaque des cotisations APE. Ainsi, les élèves du lycée municipal sous la direction de leur cadre authentique de lutte, l’Association des scolaires de la Comoé (ASC) à travers le comité dudit établissement, vont engager une lutte, le 24 novembre 2014. Ils seront soutenus par leurs camarades du lycée Santa à travers également leur ASC, le lendemain 25 novembre. C’est ainsi que le mouvement va s’étendre jusqu’au 26 novembre 2014. Dans la foulée, l’administration de cet établissement convoque un conseil de discipline pour le 1er décembre 2014. Le conseil décide de sanctionner les cinq membres du bureau du comité ASC/Santa (exclusion temporaire et définitive respectivement pour deux et trois d’entre eux) pour les motifs suivants : impolitesse, perturbation des activités pédagogiques, banditisme, agression physique et morale d’enseignants », a-t-il regretté. « Mais l’administration, comme à son habitude, va opposer la répression aux justes revendications des élèves en faisant intervenir les forces de l’ordre pour disperser violemment la manifestation entrainant au passage le saccage du véhicule du proviseur du lycée Santa. Dans la même nuit, des perquisitions sont organisées à domicile pour arrêter les « meneurs ». Officiellement, cinq élèves sont présentement à la Maison d’arrêt et de correction de Banfora (MACB) », a constaté la coordination qui exige la libération sans condition des détenus qui attendent un jugement. La coordination estime que les élèves n’ont pas été manipulés et que leur revendication était juste. « S’il y a manipulation, ce sont les problèmes qui manipulent les élèves et non les élèves », foi de Patrice Zoéinga. « D’ores et déjà, elle tient les autorités pour responsables d’une dégradation éventuelle du climat social au sein des établissements secondaires et universitaires de notre pays. La balle est dans le camp de l’autorité et nous osons croire qu’elle va se pencher diligemment sur la situation », ont averti les conférenciers qui exigent l’abrogation des textes liberticides 1
Par TLT