Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Douane de l’est : chaude journée à Fada n’gourma
Publié le mardi 24 fevrier 2015  |  L`Observateur Paalga
Douane
© Autre presse par DR (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Douane de l’est : chaude journée à Fada n’gourma




Soixante-douze heures après l’assassinat d’une jeune fille par son mari, la ville de Fada N’Gourma a renoué, jeudi, avec la violence. Commerces fermés, rues barricadées, jets de gaz lacrymogènes et courses-poursuites ont marqué le quotidien de la cité de Yendabli le jeudi 19 Février 2015.

Le jeune homme de 25 ans exerçait dans la ville de Fada N’Gourma comme conducteur de taxi-moto. Il aidait à convoyer des bœufs vers les pays voisins à ses temps perdus.

Voilà qu’au retour d’une de ses expéditions en terre béninoise, on lui propose, comme c’est souvent le cas, de convoyer une moto non dédouanée. Au niveau du village de Natiabouani, à 50 kilomètres de Fada, dans le village de Natiaboani, il fut repéré par les éléments de la Brigade mobile de Douane de Fada N’Gourma.

A la vue des douaniers, il essaie de faire des détours pour fuir. C’est alors qu’une course-poursuite s’engage avec les éléments de la Brigade mobile. La suite, on l’ignore. Toujours est-il que le jeune homme a été retrouvé mort, apparemment écrasé par un véhicule.

Les versions divergent sur sa mort : des sources font état du fait qu’il aurait tenté d’échapper aux douaniers et aurait fait un accident, d’autres soutiennent que c’est le véhicule de la douane qui l’a percuté et a roulé sur lui.

Le corps transporté a été déposé devant les bureaux de la Brigade mobile de Douane, que les commerçants avaient encerclés, brûlant des pneus et ripostant aux Forces de l’ordre par des jets de pierres. Jusqu’à 18h, la partie sud, route de Pama, était encore encerclée par des éléments de la CRS, tandis que, tout au tour du grand marché, les activités étaient au ralenti.

Le bureau de la brigade mobile ainsi que des domiciles de douaniers ont été incendiés. Il faut dire que Fada a connu une succession de manifestations ces derniers temps. Tout d’abord, la société civile qui empêche la tenue de la session de la Délégation spéciale communale sous prétexte que certains membres représentant les OSC n’ont pas été consensuellement désignés.

Puis ce fut au tour de la Délégation spéciale régionale de connaître le même blocage, le 11 février dernier pour les mêmes motifs. La désignation des membres du Conseil d’exploitation du marché à bétail de Fada N’Gourma est bloquée parce que la Société civile n’est pas d’accord avec les membres désignés.

A cette allure, il y a lieu de redéfinir le rôle des OSC dans l’accompagnement des collectivités territoriales. S’agit-il finalement d’un droit de veto ou d’un droit d’accompagnement et d’interpellation ? En attendant, l’autorité de l’Etat s’effrite à tous les niveaux, ce qui n’est pas bon signe pour une gouvernance responsable. S’il faut agir maintenant, le couteau sous la gorge, il n’y a point d’autorité de l’Etat.

Non, la république veut que chaque citoyen joue sa partition en étant à la place qui est la sienne. Pas de confusion de rôles. Il faut le signifier aux OSC et aux autres membres de la couche sociale de Fada N’Gourma. Autrement, c’est la rue qui finira par gouverner tout le pays, à commencer par Fada N’Gourma et la région de l’Est.

En attendant le cadavre du jeune Peul gît toujours devant la brigade mobile de Douane de Fada N’Gourma et on ne sait pas quand il sera inhumé. C’est un cadavre encombrant qui embarrasse les autorités administratives locales.

S. Dimzilgdu
Commentaires

Titrologie



L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment