Politique
Grande marche-meeting a Bobo-Dioulasso: des femmes pour le démantèlement du RSP
Publié le lundi 23 fevrier 2015 | Le Quotidien
© aOuaga.com par G.S
Marche-meeting de l`opposition : des milliers de personnes dans la rue contre la révision consitutionnelle Mardi 28 octobre 2014. Ouagadougou. Des milliers de personnes se sont retrouvées à la 8e marche-meeting de l`opposition organisée contre la modification de l`article 37 de la Constitution |
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Des femmes, rien que des femmes, ont marché à Bobo-Dioulasso le samedi 21 février 2015 pour exiger le démantèlement du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Initiée par la section des Hauts-Bassins du collectif « Tous unis pour une transition réussie » composé de plus « de 300 associations féminines », cette marche a connu une forte mobilisation des femmes qui ont bravé le soleil sur une distance d’environ dix kilomètres pour se rendre au gouvernorat où elles sont allées remettre leur déclaration au Haut-commissaire de la province du Houet, représentant le gouverneur.
«Nous demandons purement et simplement le changement de la dénomination du nom RSP. Nous exigeons sa délocalisation et son redéploiement technique. Nous demandons l’annulation des récentes nominations des éléments du RSP faites par contraintes, le retrait des armes de l’armée régulière que Blaise Compaoré leur avait confié, le retrait des armes lourdes ». C’est en somme les principales revendications des femmes du collectif « tous unis pour une transition réussie » reprises devant le haut-commissaire par Safiatou Lopez/Zongo, présidente d’honneur dudit collectif. En effet, après les différentes tractions qu’ont eu les éléments avec le Premier ministre Zida, ces femmes, « soucieuses » de la bonne marche de la Transition estiment que le RSP constitue aujourd’hui une menace pour une issue « heureuse » de la transition. Ainsi, comme avant les évènements des 30 et 31 octobre 2014, elles sont décidées de prendre le devant des choses. Spatules, balais, banderoles en mains, sifflets à la bouche, des enfants sur le dos, elles ont abandonné leurs cuisines pour certaines ou les grâces matinées pour d’autres, pour répondre à l’appel du collectif afin de « dire non au RSP et à ses agissements». Pour les femmes de la coordination des Hauts-Bassins du collectif, le RSP n’a plus sa raison d’exister car, la personne pour qui il avait été érigé est de l’autre coté de la frontière. Il constitue de ce fait une menace car « ayant été concocté rien que pour servir uniquement le destin d’un seul individu et d’un clan ». « Touche pas à ma transition », « je suis pour la transition », « notre problème au RSP, c’est Djéndjéré », « RSP, servez votre nation et non vos chefs », « nous rejetons les nominations faites sous contraintes du RSP » tels sont, entre autres, les slogans scandés par les femmes tout le long de leur trajet. Regroupées sur le boulevard de l’indépendance, les femmes ont d’abord eu droit à une pléiade d’interventions avant la marche. Au cours de ce meeting, la présidente de la coordination des Hauts-Bassins du collectif et la présidente d’honneur se sont adressées aux femmes. Et le message était le même. Exiger le démantèlement du RSP, sans conditions. « Nous rejetons les nominations sous contraintes d’hommes dont l’un ayant servi 27 ans comme aide de camp de Blaise et l’autre comme son garde rapproché aux postes de chef d’état major particulier et chef du RSP. Nous motivons le rejet de ces nominations au regard du fait que ce sont ces militaires qui ont accompagné et assisté Blaise Comaporé de Ouagadougou à Yamoussoukro, puis au Maroc et retour encore à Yamoussoukro et qui sont revenus imposer leurs nominations pendant que nous prônions le changement dans la façon de faire et d’être » a fustigé la présidente de la coordination des Hauts-Bassins du collectif. Après les différentes allocutions, les femmes, brandissant des pancartes tout en scandant des slogans hostiles au RSP ont parcouru des artères de la ville pour se retrouver au gouvernorat où le haut-commissaire de la province du Houet les attendait au nom du gouverneur. Sur leur trajet, elles ont bénéficié de l’accompagnement des certaines OSC de la ville qui ont reconnues « la noblesse » de la lutte des femmes. Kouka Jérémy Ouédraogo, haut-commissaire du Houet, après avoir reçu le message des femmes, les a d’abord salué pour l’esprit de la marche avant de promettre le transmettre à qui de droit. Quant aux femmes, elles n’attendent pas baisser les bras avant le « départ du RSP du palais de Kosyam ».
Par Mady BAZIE
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