Art et Culture
Village artisanal de Bobo-Dioulasso : Les travaux de construction officiellement lancés
Publié le samedi 21 fevrier 2015 | Le Quotidien
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Le premier ministre, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, a donné le top départ des travaux de construction de la Maison artisanale de Bobo-Dioulasso le jeudi 19 février 2015 au secteur 14 de la ville. Bâti et aménagé sur un espace d'environ six (6) hectares, ce projet, dont l'objectif est de contribuer à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté à travers l'amélioration des conditions de vie des artisans, est principalement fiancé par la coopération Taïwanaise en plus de l'état Burkinabè. Prévu pour être réalisé en trois phases, son coût est estimé à 7,5milliards de F CFA.
Quatre blocs d'ateliers avec toilettes pour les artisans, une boutique d'exposition-vente, une salle polyvalente, un bloc administratif, un restaurant ouvert au public, une infirmerie, un bureau de Change, un cybercafé, un GAB, un salon de coiffure, des toilettes visiteurs. Tels sont, entre autres, les infrastructures qui seront réalisées dans le cadre de la construction de la Maison artisanale de Bobo-Dioulasso au profit des artisans de la région des Hauts-Bassins. Pour permettre une réalisation efficace et efficiente des infrastructures et ce, en fonction des moyens disponibles, le projet de construction de la maison artisanale de Bobo-Dioulasso a été divisé en trois phase. La première phase qui sera mis en œuvre en cette année 2015, suscite la mobilisation de plus 1,5 milliards de F CFA.
Cette phase permettra, selon Hyppolite Dah, ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, de réaliser un premier lot d'infrastructures : une plateforme, un bloc atelier, un bloc de toilettes, d'ateliers et de visiteurs, une guérite, un portique, une clôture du site, un local poste de transformation d'électricité et une infirmerie. La poursuite de la construction des autres infrastructures selon lui, nécessite un besoin de financement de plus de six milliards de francs CFA. D'où son appel au partenaire financier qu'est la Chine Taïwan « dont le concours permettra de donner une issue heureuse à ce projet qui fait partie des priorités de la transition ».
Pour sa part, il s'est voulu rassurant : « Je puis vous rassurer que le gouvernement ne ménagera aucun effort à œuvrer pour l'achèvement des travaux de construction ». Et l'ambassadeur de la Chine Taïwan de lever le doute quant au financement de la suite du projet : « Je puis rassurer l'ensemble des autorités ici présentes que nous ferons de notre possible, aux échéances appropriées, pour mobiliser des ressources additionnelles afin de mettre à la disposition du Burkina Faso et des artisans de la région des Hauts-Bassins, un cadre idéal pour leurs activités de formation, de promotion et de commercialisation de leurs produits ». Ce projet, s'il a pour finalité l'accroissement de l'offre d'infrastructures de production, de formation et de commercialisation au profit des artisans, celui-ci n'aura atteint son objectif que si et seulement si , les premiers bénéficiaires que sont les artisans s'y investissent.
Et le ministre Dah de les interpeller : « Ce projet est le vôtre. Le rayonnement du village, une fois la construction achevée, dépendra du dynamisme que nous saurons dans une synergie d'actions, insuffler pour une plus grande visibilité des produits de l'artisanat et par conséquent, contribuer à accroître le niveau de revenu des artisans ». A la commune de Bobo-Dioulasso, le ministre a demandé sa contribution pour le rayonnement de la maison artisanale, une fois achevée.
« Ce chantier, dont les travaux de construction débutent en ce jour, appelle à une responsabilité plus grande de la commune pour la réalisation des infrastructures d'assainissement tout autour du site afin de faciliter davantage son accès », s'est-il adressé aux autorités communales avant de les exhortés à en tenir compte dans les plans d'aménagements de l'arrondissement qui abrite ce projet. Fiers, les artisans ont manifesté leur joie de voir leur rêve devenir une réalité. Si la première phase du projet est prévue pour cette année 2015, les deux autres phases le seront pour 2016 et 2017. Et d'aucuns de craindre que « ce chantier ne meurt aussi dans l'œuf » comme bon nombre de chantiers de la ville.
Par Mady BAZIE
Rémy Compaoré, directeur général du bureau d'étude AGIR, chargé des études techniques du projet.
« Nous avons la charge de l'étude et de l'aménagement de la plateforme, les études techniques de l'ouvrage, le suivi, le contrôle et la coordination des travaux. Nous allons d'abord faire l'aménagement de la plateforme étant donné que c'est un ancien cimetière. Il faut de ce fait aller d'une profondeur d'environ 1, 5 mètres avec un compactage assez solide pour que les infrastructures puissent avoir une bonne assise. A la suite de cela, nous allons passer à l'exécution des bâtiments. Nous vous rassurons qu'avant la fin de l'année, les infrastructures seront réceptionnées en bonne et due forme conformément aux normes et aux prescriptions techniques ».
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