Projet «Une lampe pour l’Afrique» : satisfecit des écoles bénéficiaires du Centre-Nord #aOuaga

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Projet «Une lampe pour l’Afrique» : satisfecit des écoles bénéficiaires du Centre-Nord

Publié le samedi 21 fevrier 2015 | Sidwaya

Le comité de suivi du projet «une lampe pour l’Afrique» a effectué une sortie de terrain, le jeudi 5 février 2015 dans les écoles de Malou, Yabo et Mané, dans la province du Sanmatenga. Avec l’accompagnement du Réseau des journalistes et communicateurs pour l’éducation (RJCE), le comité de pilotage du réseau est allé toucher du doigt, la nouvelle vie scolaire des élèves avec leur lampe. Le constat est reluisant.

«L’école se porte suffisamment bien dans notre zone. Elle se porte davantage dans les écoles où nous avons la lumière. La lumière pour le savoir, pour étudier et pour rendre l’école encore plus visible». Ce sont les sentiments de joie du Directeur régional de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (DRENA) du Centre-Nord, Moussa Ouédraogo à la fin de la tournée du projet «Une lampe pour l’Afrique», dans les écoles Malou, Yabo et Mané. En effet, ces écoles ont reçu des kits solaires pour permettre aux élèves d’étudier la nuit. A Malou, situé à 57 km à l’Ouest de Kaya, la première étape de la visite, l’école avait reçu le 22 mars 2014, 220 lampes, 22 plaques solaires, 22 supports et des plaquettes qui prennent en compte 10 lampes. Dans ce kit solaire semi-autonome, les lampes sont rechargées avec l’énergie solaire dans la journée pour être utilisées la nuit pour les études. Un comité de gestion de ces lampes et des clubs d’apprentissages surveillés ont été mis en place au niveau de l’école. Dans chaque quartier, deux personnes (alphabétisées ou non) sont responsabilisées dans un Comité de suivi des apprentissages (CSA) pour la surveillance des études des enfants dans un site déterminé par les habitants du quartier. «La venue des lampes a changé pas mal de choses. Nous sommes dans un milieu rural où l’éclairage est difficile dans les familles et c’était difficile pour les enseignants de donner des exercices de maison. Aujourd’hui, c’est une réalité et la progression est nette. Cela a également permis d’améliorer la qualité de l’enseignement», a témoigné le directeur de l’école de Malou, Jacques Ouédraogo. Selon Georgette Koné, membre du CSA, «en plus du fait que nous surveillons les enfants, nous sensibilisons les parents pour que les enfants s’apprêtent tôt le soir après avoir mangé, pour rejoindre le club pour au maximum 2 heures d’étude. Nous constatons qu’il ya beaucoup plus de solidarité entre élèves et les enseignants témoignent également qu’il y a de l’amélioration au niveau du rendement». Mamounata Sawadogo de la classe de CM2 qui utilisait une lampe-torche pour ses études de nuit, a dit être très contente car elle sent de l’évolution dans ses études. De 18e avec 6 de moyenne, elle est maintenant 3e avec 7 de moyenne. Après Malou, le cap a été mis sur l’école de Yabo. Cette dernière compte 3 classes avec un effectif de 140 élèves. Elle est située à une dizaine de kilomètres à l’Est de Malou et les élèves utilisent des lampes autonomes, équipées de mini-plaques solaires. Cette école a reçu 99 lampes et le résultat est satisfaisant selon l’enseignant, Jean Baptiste Sawadogo. A Mané aux environs de 19h, les autorités ont effectué des visites dans les quartiers afin de voir les enfants en situation d’étude. Dans le premier site, l’école C en construction qui accueille 9 clubs, des élèves de l’école bilingue et de l’école classique se côtoient pour apprendre, chacun dans sa division. Ils sont aidés par un enseignant et des CSA.

129 000 lampes à distribuer

Dans le second site implanté au milieu d’une cour familial, les enfants sont à même le sol où certains lisent et d’autres traitent des exercices dans une ambiance de cours magistral. «C’est à la fois la lumière, mais une organisation des enfants pour étudier. Tous les enfants n’ont pas une lampe mais on pense qu’avec l’accompagnement du projet tout ira», a ajouté le DRENA Ouédraogo. Le projet qui a vu le jour en 2011 dans le cadre de la coopération bilatérale Chine-Taïwan/Burkina Faso couvre tout le Burkina Faso. Pour le chargé du suivi du projet à l’ambassade de Chine Taïwan, Ibrahim Ouattara, vu la satisfaction des enseignants, des parents et des écoliers, «nous sommes également satisfaits au regard de l’engouement qu’il y a autour de ces lampes». Le projetbénéficie actuellement de 4 millions d’euros ( plus de 2 milliards de FCFA) pour les 2 années pour 2015 et 2016. «C’est pour montrer l’intérêt de ce projet aussi bien pour le gouvernement burkinabè et surtout pour le gouvernement taïwanais que ce dernier a joué de son poids pour multiplier ce budget par 4 de 2011 à 2015. Pour cette 10e session qui est en cours (2015-2016), nous voulons distribuer environ 129 000 lampes», a affirmé M. Ouattara.

Adama SALAMBERE