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Trafic : Ils mettaient sur le marché des boissons perimées

Publié le samedi 21 fevrier 2015 | Sidwaya

© aOuaga.com par A.O
Campagne nationale de reboisement 2013 : les paramilitaires mettent en terre plus de 1 000 plants
Jeudi 22 août 2013. Bissiga (région du Plateau central). Les corps paramilitaires (police nationale, police municipale, douane, Eaux et forêts, garde de sécurité pénitentiaire) ont mis en terre 1 500 plants dans le bosquet du village de Bissiga dans la province de l`Oubritenga (région du Plateau central) dans le cadre de la campagne nationale de reboisement. Photo : l`entrée principale de la direction générale de la police nationale

La police nationale a découvert le jeudi 19 février 2015 à Gampéla, village située à la sortie Est de Ouagadougou, un entrepôt d’une grande quantité de boissons impropres à la consommation. Après falsification de leurs dates de péremption et leurs reconditionnements dans de nouveaux emballages, les tenanciers de l’entrepôt mettent ces boissons sur le marché.

Une importante quantité de cannettes de sucreries (Fanta, Coca cola, Sprite, Malta, Bern et des jus de fruits) dont les dates de péremption varient de 2011 à 2014, d’autres cannettes dont les dates de péremption ont été effacées, des employés désemparés assis à même le sol, tel est le constat fait par les hommes de media dans la nuit du jeudi 19 février 2015 dans un entrepôt situé à Gampéla à la sortie Est de Ouagadougou.

Ces boissons équivaudraient au contenu de 40 camions de 32 tonnes chacun. Selon le directeur régional de la police du Centre, le commissaire principal, Marcel Paré, c’est suite à une information reçue que des éléments de l’unité d’intervention polyvalente de la police nationale (UIP-PN) ont agi et mis la main sur le magasin ce jeudi.

« Nous sommes venus trouver des employés en train de falsifier les dates de péremption des boissons », a-t-il déclaré et d’expliquer que : « Avec du disssolvant, les employés nettoient les dates de péremption des cannettes.

Après cela, une machine imprime sur chacune d’elle une nouvelle date de péremption qui peut aller jusqu’à 2016. Après ils mettent ces cannettes dans des cartons et une autre machine plastifie les paquets qui sont mis dans le circuit de distribution ». Par ailleurs, les journalistes ont eu droit à une démonstration de l’opération.

Le commissaire Paré a indiqué que certains employés ont affirmé être en poste depuis un an. Toute chose qui lui a permis d’affirmer que ce trafic illicite a cours depuis au moins tout ce temps. « L’entrepôt appartiendrait à l’entreprise Ouédraogo Boureima et frères (OBOUF). Ces sucreries proviennent de la Tunisie et transitent par Lomé pour Ouagadougou », a-t-il soutenu.

Un autre entrepôt a été découvert dans le quartier Cissin. Mais, arrivés sur les lieux, le commissaire Paré et sa suite n’ont pas pu accéder au magasin faute de clés. Les détenteurs de ces clés étant restés introuvables. Il y avait plusieurs containers clos qui seraient venus de Lomé aux dires des chauffeurs trouvés sur place.

Un des camions à moitié déchargé contenait des bouteilles de coca cola avec la date de 2012 apposée sur les couvercles. Cependant, il a été impossible de savoir si 2012 est la date de fabrication ou de péremption de ces boissons.

« Nous allons sécuriser et sceller les deux magasins. Avec l’accord des autorités judiciaires, nous verrons la suite à donner à l’affaire mais d’ores et déjà je peux dire que ces boissons impropres à la consommation seront détruites », a-t-i avancé.

Il a dit espérer que la suite de l’enquête permette de connaitre la durée réelle de ce trafic illicite et le circuit de distribution de ces boissons sur le territoire national.

Eliane SOME
some.ella@yahoo.fr