Politique
Vote des burkinabè de l’étranger : un autre son de TOCSIN
Publié le jeudi 19 fevrier 2015 | L`Observateur Paalga
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S’il met en veilleuse pour 2015 le vote des Burkinabè de l’étranger, le 18 février 2015 à son siège à Ouagadougou le bureau exécutif de l’association le TOCSIN a toutefois exigé la prise de mesures législatives pour qu’à la présidentielle de 2020 ce droit de vote soit une réalité. Par ailleurs, un appel au calme a été lancé à notre diaspora, notamment ivoirienne. C’est en somme à un véritable recadrage du Pr Albert Ouédraogo, président du conseil d’administration de l’association qui avait invité les Burkinabè de l’étranger à «faire du bruit» dans nos ambassades et consulats pour revendiquer leur droit de vote dès la présidentielle de 2015, que les hommes de médias ont assisté.
Cette conférence de presse était une sorte de mise au point organisée par le bureau exécutif du TOCSIN pour faire taire les déclarations et soupçons qui tendent à dire que l’association s’est mise en marge de la Transition en revendiquant l’effectivité du droit de vote de notre diaspora dès la présidentielle du 11 octobre 2015 alors que les autorités du pays ainsi que nombre de partis politiques et d’organisations de la société civile n’y sont pas favorables.
Selon son président, Arouna Savadogo, il est vrai que l’un des combats du TOCSIN était que le droit de vote des Burkinabè de l’étranger soit effectif à la présidentielle de 2015, mais «les réalités du terrain nous ont amenés à mettre en veilleuse cette préoccupation».
Il a expliqué qu’après l’audience avec le chef de l’Etat le 15 janvier 2015 et les explications fournies par la CENI, «le TOCSIN a fini par se convaincre de l’impossibilité pour nos compatriotes de l’étranger de participer à l’élection présidentielle de 2015».
Le souhait actuel de cette association est que les autorités de la transition prennent les dispositions législatives nécessaires afin que ce droit de vote soit une réalité pour notre diaspora en 2020.
Arouna Savadogo a appelé nos ressortissants à l’étranger à rester calmes. Un appel qui prend le contre-pied de celui lancé le 11 février par le président du conseil d’administration du TOCSIN, Albert Ouédraogo, qui qualifiait de forfaiture, le report du droit de vote de notre diaspora mais surtout invitait nos compatriotes à «faire du bruit» devant nos ambassades et consulats. Un recadrage en règle donc.
Au cours de cette rencontre avec la presse, les conférenciers ont demandé le retrait pur et simple du marché de la confection des cartes biométriques à l’opérateur actuel, la Société nationale d’édition de documents administratifs et d’identification (SNEDAI) d’Adama Bictogo car ses conditions d’attribution restent floues.
L’autre doléance du TOCSIN est que l’Etat prenne des dispositions pour que le coût d’acquisition de cette carte soit aligné sur celui de la carte nationale d’identité burkinabè.
San Evariste Barro
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