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Grève contre la vie chère : bien suivie dans la santé et l’éducation, mitigée dans les médias
Publié le jeudi 19 fevrier 2015  |  FasoZine
Burkina
© aOuaga.com par Séni Dabo
Burkina : la grève du 11 novembre suspendue
Samedi 8 novembre 2014. Ouagadougou. Centre d`éducation ouvrière. L`Unité d`action syndicale a animé une conférence de presse sur la situation nationale et la grève du 11 novembre dont elle a annoncé la suspension du mot d`ordre




La grève de 48 heures -17 et 18 février- lancée par les centrales syndicales pour exiger, entre autres, la baisse des prix des hydrocarbures, a été très bien suivie, selon un bilan dressé dans la soirée de ce 18 février 2015 au Centre d’éducation ouvrière de Ouagadougou par les syndicats. Certains secteurs enregistreraient des taux de débrayage de 100%.

« Dans toutes les provinces et les 13 régions, la grève a été bien suivie ». Le constat est de Paul Kaboré, le président du mois des centrales syndicales. Il résumait ainsi les chiffres partiels égrenés quelques minutes plus tôt par un autre dirigeant syndical, Siriki Dramé, sous les applaudissements enchantés du public.

Et d’après ces chiffres, nombreux sont les travailleurs du public et certains privés qui ont adhéré au mot d’ordre de grève des syndicats, pour exiger, entre autres, la baisse du prix du carburant. Dans la région du Nord, disent les tendances partielles, 83,65% des travailleurs ont débrayé au Yatenga, 86,27% dans la province du Soum, et 81,33% dans le Zandoma.

Des secteurs se sont montré plus actifs que d’autres, à en croire les syndicats. Dans la province du Yatenga par exemple, 285 agents de santé ont fait la grève sur les 377 en service. A Djibo, ce seraient 175 agents de l’Action sociale, sur 206, qui ont obéit au mot d’ordre. Même constat fait par les syndicats dans les régions de l’Est (80%), de la Boucle du Mouhoun (78,33%) et dans les provinces du Boulkiemdé (95,40%), du Kouritenga (97,83%) et de la Sissili (78%). Certains secteurs, comme l’Onatel/Dédougou ou les Impôts dans le Kouritenga enregistreraient des taux de débrayage de 100%.

Profs éconduits
Dans la région du Centre (Ouagadougou) la grève aurait bien été suivie dans les secteurs de l’enseignement et de la santé. Sur les 268 enseignants du lycée Zinda par exemple, 262 ont fait grève. Idem au lycée Nelson Mandela, où, raille M. Dramé, « un seul titulaire et un vacataire ont tenté de briser le mouvement et ont été éconduits par les élèves ». Dans le secteur de la santé, la grève a été suivie à 95% au Centre hospitalier national Yalgado Ouédraogo et à 94% à l’hôpital pédiatrique Charles De Gaule, affirme le bilan. Seul bémol, les taux « mitigés » enregistrés dans les médias publics.

Par ailleurs, 1 698 grévistes se sont inscrits au niveau des piquets de grève à Ouagadougou.

A Dori, les syndicats retiennent que « la grève a été bien suivie dans la plupart des services, exceptée la Sonapost. Il y a même eu une marche contre la vie chère, les délestages intempestifs et pour exiger la lumière sur les assassinats de jeunes dans les sites miniers lors du soulèvement populaire ».

A présent, les regards scrutent la réaction du gouvernement, qui a tenu un conseil des ministres à Bobo Dioulasso ce mercredi. « Nous attendons ce que le gouvernement va dire. S’il n’y a rien d’ici quelques jours, nous allons nous réunir avec la Coalition contre la vie chère et nous allons prendre une décision. Et cette décision c’est faire une marche de protestation pour dire au gouvernement de se pencher sur notre plateforme revendicative », prévient Paul Kaboré.

DTS
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