Les voieries urbaines précédemment identifiées par les numéros 15.724 et 15.936, sises dans le 12e arrondissement, secteur 55 du nouveau découpage, débutant à l’ouest par le boulevard France-Afrique et finissant à l’est par la rue 15.989, plus précisément la voie partant du palais de Kosyam et reliant la nationale 6 (route de Pô) à la 5 (route de Léo), longue de plus de 4 km, portent désormais le nom «Avenue Président Blaise-Compaoré». Ainsi en a décidé le conseil municipal de la ville de Ouagadougou, qui a procédé au baptême du tronçon le mardi 15 janvier 2013. Pour Simon Compaoré, cet acte n’est que justice rendue au président du Faso, dont les devanciers ont également bénéficié de cet honneur.
Après donc l`hôpital Blaise-Compaoré, voilà une rue qui porte son nom, et à entendre le maire sortant de la ville de Ouagadougou, Simon Compaoré, ce ne sont certainement pas les raisons valables qui manquent pour justifier le baptême d’une artère de la capitale du nom du président du Faso : primo, l’attribution de noms de personnalités à des avenues, rues, des monuments et places, née de la volonté de l’exécutif municipal, concerne les personnes «qui ont apporté d’une manière ou d’une autre leur pierre à l’édification de notre chère patrie», et le récipiendaire du jour en fait bien partie.
A cela s`ajoute, à en croire le bourgmestre, le fait que les ex-présidents, Maurice Yaméogo, Aboubacar Sangoulé Lamizana, Saye Zerbo, Jean-Baptiste Ouédraogo et Thomas Isidore Sankara, ont tous bénéficié de cet honneur. «Il était temps que justice soit rendue à son Excellence le président Blaise Compaoré et qu’il soit immortalisé à travers l’affectation de son nom à une artère de notre ville-capitale», a-t-il en effet relevé ; secundo, il faut tenir compte de la biographie, très bien fournie, de l’homme (Simon l’a déclinée jusqu`à essoufflement) : né le 3 février 1951 à Ouagadougou et arrivé au pouvoir le 15 octobre 1987, il a connu un parcours professionnel et politique brillant, et a rendu service au Burkina et à travers le monde.
Simon Compaoré et l`épouse du chef de l`Etat dévoilant la plaque du boulevard Blaise Compaoré
«Au regard des multiples valeurs humaines qu’incarne le président Blaise Compaoré, son investissement personnel en faveur du processus de communalisation intégrale, pour le rayonnement du Burkina Faso dans le concert des nations, sans oublier ses médiations dans les conflits que connaît la sous-région, il était de bonne guère que la commune de Ouagadougou l’honore et immortalise son nom sur une des avenues», a-t-il déclaré ; tertio, il est de son devoir de maire, lui qui depuis 1995 travaille aux côtés du locataire de Kosyam, de poser l’acte, et pour aucune raison, il n’aurait laissé quelqu’un d’autre le faire à sa place.
On comprend donc que c’est avec grand plaisir que Simon Compaoré a procédé, devant un monde fou, au baptême de la rue présidentielle. Comme indiqué plus haut, il s’agit bien de la voie qui longe la présidence et relie la route nationale 6 (route de Pô) à la nationale 5 (route de Léo), distante d’environ 4 km.
Du côté de la famille bénéficiaire également, représentée par la Première Dame, qui a reçu l’acte de baptême, et le conseiller économique du président, François Compaoré, qui n’est autre que son frère cadet, c’est avec joie que l’initiative du maire, à laquelle elle adhère totalement, a été accueillie. «La décision d’attribuer au chef de l’Etat un boulevard en cours de réalisation dans la nouvelle cité de Ouaga 2000, qu’il a conçue, et qui longe la présidence du Faso est assurément un honneur et un hommage à cet artisan émérite de la paix et de la prospérité dans notre pays», a confié le petit frère.
Même satisfecit de madame Chantal Compaoré, pour qui cet acte symbolise «la reconnaissance du peuple burkinabè au président du Faso».