La représentante-résidente de la Banque africaine de développement (BAD) au Burkina Faso, Mme Ginette NZau Muteta, a rendu une visite de supervision, le mercredi 5 septembre 2012 à Bobo-Dioulasso, à la coordination de la Campagne panafricaine d’éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosome (PATTEC).
Deux semaines après le passage du premier ministre Luc Adolphe Tiao, la coordination de la PATTEC a reçu un autre visiteur de marque. Il s’agit de Mme Ginette NZau Muteta, représentante résidente de la BAD, principal bailleur de fonds du Projet de création de zones libérées durablement de la mouché tsé-tsé et de la trypanosomiase (PCZLD) de la PATTEC, à travers le Fonds africain de développement (FAD). Mme NZau Muteta a mis à profit un voyage à Bobo-Dioulasso pour toucher du doigt les réalités de l’exécution du PCZLD et s’en informer davantage au-delà des missions de supervision que les chargés du projet au sein de l’institution effectuent périodiquement. La représentante résidente de la BAD au Burkina Faso a d’abord été reçue au siège de la PATTEC par son coordonateur, Dr. Issa Sidibé. Apres un tête-à-tête avec les premiers responsables de PATTEC, Mme NZau Muteta a visité quelques curiosités scientifiques des installations de la Campagne : pièges de captures des mouches, écrans, serveurs des bases de données permettant un accès en temps réel aux informations disponibles au siège à partir de l’insectarium situé à Darsalami dans la banlieue bobolaise, de l’Ecole de lutte anti tse’-tsé (ELAT) et de la base de la direction régionale de d’agriculture de l’hydraulique et des ressources halieutiques. L’hôte d’une matinée du PATTEC a, par ailleurs fait un détour par l’ELAT de Bobo-Dioulasso, une structure de formation sous régionale existant depuis 1975 et destinée aux professionnels et aux techniciens de la lutte contre les maladies vectorielles et la trypanosome en particulier.
Elle a été récemment rénovée et équipée par la PATTEC avec l’appui financier de la BAD à travers le Fonds africain de développement. La Banque africaine pour le développement est également le premier soutien financier d’un autre ambitieux programme d’un coût de près de 5 milliards de F CFA du PATTEC en cours d’exécution : l’insectarium sous régional de Darsalamy sur l’axe Bobo-Banfora. C’est par ce chantier achevé à plus de 90% que la représentante de la BAD a achevé sa visite sur une note d’optimisme. Dans l’ensemble, Mme NZau Muteta dit avoir « énormément » appris sur l’objet du projet, sur les techniques utilisées et sur les différentes installations comme l’insectarium, l’Ecole de lutte anti tsé-tsé.
Toute chose qui devrait lui permettre, a-t-elle promis « de mieux appuyer le projet à partir du bureau de la BAD à Ouagadougou ». « C’est un projet novateur en ce sens qu’il intègre l’innovation et la recherche. Je pense que véritablement, c’’est vers cette direction que nos économies doivent aller car le développement passe par l’innovation et la recherche. C’est un bon exemple dans ce sens. Il intègre l’information et la communication, le système d’information géographique. C’est un projet porteur dans plusieurs domaines qui pourrait favoriser le partenariat public-privé. Globalement je suis très satisfaite et j’attends de voir le démarrage des activités », a affirmé Mme NZau Muteta. La visite de la représentante résidente de la BAD au Burkina a été jugée « réconfortante » par coordonateur du PATTEC, Dr Issa Sidibé. « Nous avons voulu montrer ce qui a été déjà fait pour qu’elle puisse apprécier. Ce qu’elle a dit nous encourage à aller de l’avant surtout les suggestions qui sont faites pour les perspectives de développement du projet et le développement de façon globale de notre pays et des autres pays bénéficiaires », a confié le coordonateur. Celui-ci a saisi l’occasion pour évoquer des problèmes spécifiques du projet ayant trait au traitement diligent des dossiers introduits auprès de la Banque. A part cela, le Dr Issa Sidibé a réaffirmé que l’insectarium sous-régional de Darsalamy sera opérationnel d’ici la fin de l’année 2012.
