Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Grève des centrales syndicales: «si rien n’est fait, nous allons organiser une marche»
Publié le mardi 17 fevrier 2015  |  FasoZine




Les Centrales syndicales du Burkina sont disent-ils « décidés à en découdre avec le gouvernement » si rien n’est fait pour satisfaire leurs revendications. Ils sont en grève les 17 et 18 février 2015 pour manifester leur mécontentement. Ils se sont réunis depuis le mardi 17 février 2015 au Centre de formation ouvrière de Ouagadougou. Et si à l’issue de cette grève ils n’obtenaient pas de réponses favorables, ils prévoient une marche.

Suite à leur préavis de grève pour les 17 et 18 février 2015, le Premier ministre Yacouba Isaac Zida a invité les organisations syndicales de l’Union d’action syndicale (UAS) à une rencontre d’échanges avec le gouvernement autour des points de revendication contenus dans ledit préavis. La délégation gouvernementale était constituée du Premier ministre, du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale et de techniciens. Quant à la délégation syndicale, elle était constituée des secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicats autonomes membres de l’UAS et de la commission presse.

Analysant l’ensemble des réponses du gouvernement à l’issu de cette rencontre, l’UAS dit avoir noté que « le gouvernement n’a pas examiné sérieusement les préoccupations contenues dans le préavis de grève », réponses qui restent nettement en deçà de ses attentes. Par conséquent, elle entend maintenir la grève. Et si rien n’est fait après les 48h de grève. « Nous allons organiser une marche de protestation », a laissé entendre Paul Kaboré, secrétaire général de l’Organisation nationale des syndicats libres (ONSL) et président de mois des centrales syndicales.

Du reste, le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B), Basolma Bazié, rappelle qu’ « une correspondance a été adressée au Premier ministre le lundi 16 février pour lui signifier que les syndicats sont ouverts au dialogue. Nous répondrons favorablement s’il nous adresse une correspondance afin de nous recevoir ».

Le secrétaire général de la CGT-B estime que « les syndicats ne demandent pas au gouvernement quelque chose d’impossible ». « Nous sommes conscients que nous sommes en transition et c’est ce qui a justifié la suspension de la grève du 11 novembre 2014 et qui devait être reconduit les 24 et 25 novembre 2014. C’est donc pour une question de patriotisme », ajoute le syndicaliste. Pour lui, le gouvernement fait la « sourde oreille » aux revendications des syndicats qui, du reste, sont pour M. Bazié « légitimes ».

En rappel, les points de revendication sont entre autres, la baisse des prix des hydrocarbures d’au moins 150 FCFA et la disponibilité du gaz butane sur l’ensemble du territoire national ; la révision de la loi 013/93/AN du 28 avril 1998 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la fonction publique, de la grille salariale des agents publics de l’Etat et de la loi 028-2008/AN du 13 mai 2008 portant code du travail selon une échéance et un calendrier qui seront arrêtés de commun accord avec les syndicats ; la relecture consensuelle de l’arrêté conjoint n°2013-195/MEF/MFPTSS du 30 mai 2013 portant procédure de traitement et modalités de liquidation de la retenue salariale pour fait de grève ; l’engagement de poursuites judiciaires contre les auteurs/commanditaires de crimes de sang et de crimes économiques avant et pendant l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 ; le respect de la liberté syndicale notamment la reprise des travailleurs licenciés des sociétés minières telles que SBM, des Brasseries… ; une juste solution au problème des travailleurs ayant perdu leurs emplois suite à la destruction de leurs entreprises lors de l’insurrection des 30 et 31 octobre (hôtel Azalaï, Joly hôtel, Tan Aliz, Azimo), etc.

Abel Azonhandé
Commentaires

Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment