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Le Pays N° 5278 du 16/1/2013

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Augmentation du prix de parking : Que pensent les gérants de parkings ?
Publié le jeudi 17 janvier 2013   |  Le Pays




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Le vendredi 11 janvier 2013 s’est tenue une rencontre entre le maire sortant de la commune de Ouagadougou et certains gérants de parkings pour tirer au clair la situation sur l’augmentation des prix à 100%. Cette réunion a été présidée par le deuxième adjoint au maire, Dramane Compaoré, qui a déclaré qu’« ils sont venus à deux, il y a 15 minutes, pour nous demander de reporter la réunion parce qu’ils ne sont pas prêts ». Dès lors la question du report fut au centre des échanges.

Ils étaient nombreux, le vendredi 11 janvier 2013, les responsables et gérants de parking qui sont venus à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou (MJCO), pour répondre à l’invitation du maire sortant de la commune de Ouagadougou, Simon Compaoré. Après avoir lu la missive de la municipalité au président du syndicat et associations des gérants de parkings, le deuxième adjoint au maire, Dramane Compaoré, représentant de Simon Compaoré, a informé que c’était à un quart d’heure avant la rencontre que le président et un autre sont venus les voir pour demander le report de la réunion à trois ou quatre jours parce qu’ils n’étaient pas prêts. « J’étais avec le commandant de la police municipale, Clément Ouongo. Nous avons estimé nécessaire de venir ici (MJCO). On ne peut pas rester dans le bureau et parler de report », a affirmé Dramane Compaoré. C’est ainsi que l’ordre du jour a porté sur la question du report. Le président du syndicat et association des gérants de parkings, Assoupoua B. Kissina, a souligné qu’ils ont reçu la lettre le jeudi 10 janvier 2013 à 16h et que le temps ne leur a pas permis de toucher non seulement le maximum de personnes et surtout, celles dont la présence est importante. Il a ajouté que prendre une décision en leur absence risquerait de poser un problème et en plus, il y aurait certaines personnes, qui, en leur présence pourraient contribuer à apporter d’éventuels éclaircissements.

Un débat de sourds

Après maints échanges de micro, le deuxième adjoint au maire a accepté le report et a demandé à son tour que ses interlocuteurs reviennent sur les prix du parking avant leur rencontre prochaine. Ce qui a fait place à une discussion houleuse. Bien que Dramane Compaoré ait mis fin à la réunion tout en exigeant que les prix reviennent à la normale, le message semble tomber dans l’oreille d’un sourd. Selon Clément Ouongo, ils n’auront pas à sortir pour faire des contrôles car ils ont affaire à des gens suffisamment responsables. Mais, la réalité en dit autre car ils comptent maintenir les prix actuels. Le président de l’association des gérants de parkings, Joseph Nazaire Marie Tapsoba, a expliqué qu’« à l’époque, il y a dix- sept ans et chacun évolue. Nous payons le même sac de riz là où tout le monde paie, nous payons le carburant là où tout le monde paie, nous devons évoluer. Nous avons des employés, voilà qu’ils ont fui pour les sites aurifères et nous n’avons plus d’employés. Quand on parle du SMIG de 32 000 F CFA, même avec un salaire de 32 000 F CFA personne ne peut vivre avec ce montant à Ouagadougou ». Assoupoua B. Kissina a renchéri : « Nous, nous avons des supérieurs. Quand le président du Conseil national du patronat viendra nous dire qu’ils ont dit ceci et qu’il faut laisser comme ça, en ce moment, nous ramèneront les prix à l’ancien taux mais ce n’est pas à la mairie de nous dire de baisser les prix. Il faut que le président du Conseil national du patronat soit là pour nous dire qu’on est sous protection, qu’il faut laisser pour qu’on ramène les prix ».

Quelques minutes après la fin de la réunion, le maire sortant de la commune de Ouagadougou, Simon Compaoré est venu rencontrer ceux qui étaient toujours présents. Il affirme : « En principe, s’ils ont des problèmes, la structure référente, c’est la mairie de Ouagadougou parce qu’on a toujours discuté avec eux. Même quand il s’est agi d’introduire au sein du conseil municipal une délibération pour revoir le coût du mètre linéaire d’espace publique occupé par les « parkeurs » et par d’autres acteurs du secteur informel, nous les avions associés et nous avons même procédé à la diminution du prix du mètre carré. Donc, ils ne peuvent pas se permettre d’augmenter les prix du parking sans nous y aviser, la courtoisie élémentaire voulait qu’ils nous joignent ». Et continue-t-il, « ce n’est pas normal, c’est nous qui les délivrons des agréments pour qu’ils puissent exercer, pratiquer mais s’il n’y a pas de respect entre nous, on retire nos agréments et ils deviennent des illégaux et nous, nous plaçons des agents pour gérer les parkings. Ce n’est pas ce qu’on veut parce que par là, ils gagnent leurs pitances de tous les jours et c’est bien. Cela résorbe également une partie du chômage, mais il faut qu’ils soient corrects. S’ils ont un problème, qu’ils viennent et qu’on en discute. Maintenant, si on arrête quelque chose, c’est très officiel et ils ont l’appui de la mairie ».

Rachel OUEDRAOGO (Stagiaire)

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