Ligue africaine : l’EFO peut se mordre les doigts après son échec (1-0) devant l’AS Pikine du Sénégal #aOuaga

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Ligue africaine : l’EFO peut se mordre les doigts après son échec (1-0) devant l’AS Pikine du Sénégal

Publié le mardi 17 fevrier 2015 | Sidwaya

© Autre presse par DR
22ème journée FASOFOOT : L’EFO prend le large

En match aller des préliminaires de la Ligue des champions, l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO) a été battue (1-0), le samedi 14 février 2015, au stade Demba Diop de Dakar par l’AS Pikine du Sénégal. Pourtant, c’est le représentant burkinabè qui avait le contrôle des opérations au cours de cette rencontre.

Samedi 14 fevrier 2015. Quelques heures avant d’affronter l’AS Pikine du Sénégal pour le match aller des préliminaires de la Ligue des champions, l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO) a reçu dans son QG de l’hôtel « L’océan » en bordure de mer, la visite de l’ambassadrice du Burkina Faso au Sénégal, Aline Koala. Conseils et encouragements ont constitué le menu des échanges.

Les représentants burkinabè, après un bref repos, mettent le cap sur le stade Demba Diop. A 30 mn du coup d’envoi de la rencontre prévu pour 17h TU, l’affluence n’était pas des grands jours. « Les mauvais résultats en championnat de l’AS Pikine ces derniers temps ont découragé plus d’un supporter », a lâché un confrère sénégalais. La petite cuvette du stade Demba Diop a du mal à se remplir.

Sur les visages des joueurs stellites, l’optimisme se laissait lire. Ils veulent écrire une page de l’histoire du club. En effet, l’EFO depuis 2007 n’avait plus participé à une campagne africaine interclubs. Ce qui veut dire que pas mal de joueurs de cette formation « bleu et blanc » étaient à leur première aventure internationale. Le latéral droit, Yacouba Paré, ne dira pas le contraire.

Dans une confession, il a avoué avoir vu la mer pour la première fois à la faveur de cette rencontre. Qu’à cela ne tienne, on a rappelé aux joueurs qu’il y a presque 7 ans jour pour jour (15 février 2008), le CFO, pour la même compétition, était venu tenir en échec (0-0) l’AS Douanes du Sénégal sur la même pelouse.

Il est 17h 00. L’arbitre capverdien, Fabricio Duarté, donne le coup d’envoi. Il n’y a pas eu de round d’observation. Les vingt-deux acteurs sont allés vite au charbon. A peine 2 mn de jeu et c’est l’EFO qui obtient le premier corner. Ce coup de pied arrêté, malgré qu’il ait été mal exploité, sonnera le début de la longue domination de l’équipe championne en titre du Burkina Faso.

Comme dans son jardin, l’EFO domine son sujet. Les Pikinois ne trouvent autre solution que de multiplier les fautes souvent bien graves. Mais pas le moindre avertissement du directeur du jeu pour calmer les ardeurs des joueurs locaux.

« Les arbitres capverdiens et mauritaniens sont gentils », fera entendre un autre confrère sénégalais. Bien que dominateur, l’EFO manque de punch en attaque. A la pause, et sentant que son équipe a du mal à retrouver ses marques, l’artiste et ex-ministre de la Culture sénégalais, Youssou N’Dour, parrain de cette formation de l’AS Pikine, descendra dans les vestiaires pour remobiliser la troupe.

Cela a été apparemment bien entendu. Son équipe est revenue de la période d’oxygénation avec de nouvelles ambitions. Elle parvient à équilibrer la partie et à reprendre confiance. Une chose qui sera fatale à l’EFO. Elle encaisse à 8 minutes (82e mn) de la fin un coup de massue sur une réalisation de Sega Diop. Sur le coup, le portier de l’EFO, Baba Zongo, ne peut pas être exempt de tout reproche. Malgré sa taille, il a été souvent hésitant sur les sorties aériennes.

En tous les cas, la défaite est consommée et chaque formation a maintenant le regard tourné sur le match retour. Pour le coach de l’EFO, Badra Alou Diallo, qui a disputé pour l’occasion son 41e match de campagne africaine interclubs, la qualification est grandement jouable. Il a dit être surpris par la maturité de son équipe. Celui de l’AS Pikine, Alassane Dia, a dit ne pas être surpris du jeu produit par son adversaire. « Je m’attendais à souffrir face à l’EFO qui a plus dominé la rencontre », a–t-il reconnu.

En tous les cas, l’EFO peut se mordre les doigts. Elle qui a laissé passer une chance de se mettre à l’abri et de disputer le retour sans pression. Elle pouvait triompher de l’AS Pikine avec une bonne marge que personne n’aurait crié au scandale. La voilà aujourd’hui au bord du précipice même si elle a encore un pied et quelques orteils en dehors du gouffre.