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Christine Konkolé, une battante au service des femmes
Publié le lundi 16 fevrier 2015  |  AIB

S’il y a une femme qui force l’admiration à Bobo-Dioulasso, c’est bien Christine Konkolé née Sawadogo. Véritable soutien pour plusieurs femmes, et toujours battante à toutes les heures, cette femme «first in and last out», c'est-à-dire la première à se lever et la dernière à se coucher, constitue sans doute un modèle pour la gent féminine.

La présidente de la Fédération pour l’épanouissement de la femme et d’aide à l’enfance constitue une main salvatrice pour des centaines de femmes luttant au quotidien pour sortir du cercle vicieux de la pauvreté. Christine Konkolé, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est toujours aux côtés de ses sœurs par des initiatives diverses pour que les femmes ne constituent plus des charges mais au contraire, qu’elles soient des solutions pérennes pour leurs familles. Cette mère de quatre enfants, toujours joviale et entreprenante jusque dans l’âme, estime que la pauvreté qui a un visage féminin peut être combattue par des initiatives volontaristes. Son futur combat: permettre à plus de femmes de se former, de se faire un emploi et de pouvoir s’installer plus tard à leur propre compte. Adepte inconditionnelle du travail bien fait, Christine Konkolé croit dur comme fer que seul le travail reste la voie de l’épanouissement. Grâce à elle, des femmes ont retrouvé le sourire avec les activités de teinture et de saponification, ainsi que les micros crédits pour mener des activités et recouvrer du coup leur indépendance économique. Cette éducatrice versée dans le sociale dit trouver une satisfaction à soutenir ses sœurs. Croyante qu’elle est, Mme Konkolé estime qu’apporter une aide à quelqu’un qui est dans le besoin n’est pas forcément le fait de ceux qui ont les moyens. «Apporter de l’aide aux autres de par ses initiatives ou par ses actions n’est pas une question d’argent. Ça se passe dans la tête et dans le cœur. J’estime personnellement que je suis en mission, surtout avec le soutien de mon mari. Donner du bonheur aux personnes qui sont dans la détresse constitue une satisfaction morale qui n’a pas de prix», souligne-t-elle tout en sourire. La petite enfance est aussi l’autre amour à travers la garderie Bissongo que cette grande altruiste gère dans la périphérie de Bobo-Dioulasso au profit des familles démunies ou à revenu modeste.

Moussa CONGO
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