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Jean Hubert Bazié à propos de l’union des sankaristes : « Notre unité est un impératif de vie ou de mort »

Publié le lundi 16 fevrier 2015 | Le Quotidien

© aOuaga.com par A.O
Conférence de presse du chef de file de l`opposition
Jeudi 25 juillet 2013. Ouagadougou. Le chef de file de l`opposition politique a animé une conférence de presse sur la marche-meeting du 28 juillet contre la mise en place du Sénat. Photo : Jean Hubert Bazié, président du parti l`Espoir

« Quelle stratégie organisationnelle pour une victoire éclatante des révolutionnaires aux élections de 2015 ? ». C’est sous ce thème que l’Union des révolutionnaires pour le Faso (UREFA) a effectué sa rentrée politique, le samedi 14 février 2015, à Ouagadougou. Venus des 13 régions du Burkina, « les héritiers » de Thomas Sankara ont réaffirmé leur attachement aux valeurs révolutionnaires et prôné l’union sacrée de l’ensemble des Sankaristes du Burkina. Les leaders de l’UREFA ont, par ailleurs exhorté leurs militants à s’enrôler massivement sur les listes électorales afin de parvenir à une alternance véritable.
« Unis, nous vaincrons », « La patrie ou la mort nous vaincrons ». Tels étaient, entre autres, les slogans qui ont résonné dans la salle de conférence du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), dans la matinée du samedi 14 février 2015. Mobilisés pour la cause de leur parti, ceux qui se réclament être les « dignes héritiers » de Thomas Sankara n’ont pas monnayé leur participation à la rentrée politique de l’Union des révolutionnaires pour le Faso (UREFA). Les échéances électorales d’octobre 2015 ont été au centre de cet événement politique, d’où le thème « Quelle stratégie organisationnelle pour une victoire éclatante des révolutionnaires aux élections de 2015 ? ». « Nous avons entrepris un long voyage qui nous conduira au bout de 240 jours, plus précisément au bout de 5 760 heures, à des élections présidentielle et législatives qui nous diront qui sera notre président et aussi qui seront les députés du Burkina nouveau. Nous avons du chemin à faire, assurément. Mais le temps est court », a déclaré le président en exercice de l’Union des révolutionnaires pour le Faso, Jean Hubert Bazié, dans son discours d’ouverture.

S’unir ou périr

Si l’Union des révolutionnaires pour le Faso (UREFA), est un regroupement de trois partis politiques, Jean Hubert Bazié demeure convaincu que cette union sera insuffisante pour espérer se tailler la part du lion à l’issue des élections d’octobre 2015. C’est pourquoi, a-t-il confié, des actions dans le sens de l’union de l’ensemble des partis se réclamant de l’idéologie révolutionnaire, seront entamées dans les jours à venir. Et de déclarer, « Nous travaillerons au rapprochement de tous les révolutionnaires, en vue d’assurer des lendemains meilleurs à notre peuple. Notre unité est un impératif de vie ou de mort et nous n’épargnerons aucun sacrifice dans ce sens pour être les porteurs des espoirs du peuple burkinabè ». L’éparpillement, a poursuivi, Jean Hubert Bazié ne profite jamais à une cause même si celle-ci est bonne. De ce faite, a-t-il souligné, l’action première de son parti sera le regroupement des Sankaristes. Au moment venu, a-t-il étayé, « nous communiquerons sur celui qui nous représentera à l’élection présidentielle ». A propos des récents événements politico-militaires, le président en exercice de l’UREFA, Jean Hubert Bazié, a saisi l’opportunité pour rappeler, aux uns et aux autres, la nécessité absolue de l’unité d’action des hommes de bonne volonté, si l’on veut préserver les acquis de l’insurrection populaire et assurer la victoire des idéaux qui l’ont inspirés.

Les lièvres seront battus par les tortues aux élections
Dans la perspective des élections à venir, l’ensemble des intervenants lors de cette rentrée politique ont exhorté les militants à s’enrôler massivement sur les listes électorales dans le but de porter les Révolutionnaires au pouvoir. « Nous avons demandé à nos militants de s’enrôler sur les listes électorales, parce que la jeunesse qui a été la cheville ouvrière de cette insurrection est en nombre suffisant pour assurer la concrétisation de l’alternance. Ce pays doit penser jeune », a signifié Jean Hubert Bazié. Pour lui, seule l’inscription massive sur le fichier électoral constitue un facteur déterminant dans la victoire finale de l’UREFA. Tout en soulignant les moyens limités de son parti, le président de l’UREFA reste confiant quant à la conquête du pouvoir d’Etat. « Celui qui se croit doté des qualités du lièvre très confiant, trop confiant en sa vitesse, perdra le pari des élections devant les tortues qui prendront doucement et vite la route, inéluctablement, vers la victoire ! Nos militants devront relever le défi en prenant une part déterminante dans la compétition », a-t-il relevé. Et de promettre d’investir avec ses camarades les villages, les communes et les provinces du Burkina avec les modestes moyens dont-ils disposent.

Par Lassané SAWADOGO
(stagiaire)