Après seulement une édition de la Semaine nationale des arts culinaires (SNAC), il est difficile de mesurer l’impact d’une telle manifestation sur les habitudes alimentaires des burkinabè. Toutefois on constate une propension des burkinabè pour les mets étrangers. Il est difficile de trouver des mets locaux dans les menus des grands restaurants ou hôtels. Les raisons invoquées par les hôteliers et restaurateurs sont entre autre le temps de cuisson élevé et la mauvaise présentation des plats locaux ainsi que des difficultés de conservation. Pour le président du comité d’organisation de la SNAC, Loyé Alexis, la promotion des mets locaux passe d’abord par un inventaire de la richesse culinaire des différentes régions du pays. C’est ce que la SNAC a initié à travers des rencontres de proximité avec environ 5000 femmes dans les différentes régions. Suite à cet inventaire, Il propose que les prestataires de pause café par exemple présentent des mets made in Burkina lors par exemple des ateliers et autres séminaires. De même la compagnie nationale de transport aérien pourrait servir un met local sur les vols à longue distance en vue de faire découvrir ces mets par tous les voyageurs. Awa Adiari du ministère de la Promotion de la Femme et du Genre ne dit pas autre chose lorsqu’elle propose de servir désormais à toutes les rencontres nationales, ou internationales ainsi qu’aux cérémonies de mariages au moins un met typiquement burkinabè. Cela permettra une découverte des spécialités locales aussi bien par les nationaux que les étrangers. Elle relève par ailleurs que les détenteurs de talents culinaires ne veulent pas toujours révéler leurs secrets. Cet obstacle peut être surmonté en établissant des partenariats entre détenteurs du savoir et vendeurs.