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Crise scolaire à Niangoloko : la reprise des cours annoncée pour le 16 février
Publié le samedi 14 fevrier 2015  |  Le Pays
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© Autre presse par DR
Le calendrier de l’année scolaire 2013/2014 au Burkina Faso




La crise scolaire qui sévit dans la cité de Santa, Niangoloko, et qui a atteint le 2 février 2015 un niveau de violence jamais égalé, connaît une issue favorable à la reprise des cours. Le Secrétaire général (SG) du ministère des Enseignements secondaires et supérieurs (MESS), Bila Dipama, a en effet séjourné dans les Cascades les 10 et 11 février 2015 dans ce cadre. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il regagne sa base, satisfait des démarches entreprises entre Banfora et Niangoloko.
Reprise des cours le 16 février 2015, suspension des activités de l’Association des scolaires de la Comoé (ASC) dans la ville de Niangoloko jusqu’à nouvel ordre au regard de la gravité des actes posés et des violences constatées, maintien des conclusions du conseil de discipline du lycée Santa de Niangoloko du 1er décembre 2014 vu que sa régularité n’a nullement été remise en cause, exclusion temporaire des élèves impliqués dans les actes de vandalisme. Telles étaient entre autres les conclusions issues des rencontres initiées par le Secrétaire général (SG) du ministère des Enseignements secondaires et supérieurs (MESS), Bila Dipama, avec les acteurs de l’éducation de la cité de santa, le 10 février 2015. En outre, il est ressorti l’affectation, dans les meilleurs délais, de Lassané Ouédraogo, professeur de français au lycée municipal de Niangoloko, vu son rôle d’instigateur relevé par les différents acteurs, la nécessité pour les élèves de tous les établissements publics et privés de présenter des excuses aux enseignants devant le mât de chaque lycée en présence des représentants des APE dès le 16 février 2015. Toutefois, l’on est tenté de dire que ce ne sont pas des accords au rabais que Bila Dipama est venu négocier à Niangoloko puisque, dans la foulée, des élèves sont présentement incarcérés à la Maison d’arrêt et de correction de Banfora et, pour lui, il convient de laisser la justice jouer pleinement son rôle. « Il faut d’abord que le dossier en justice nous soit communiqué. Pour le moment, cela n’a pas été fait et à l’heure actuelle, il nous est impossible de mener une quelconque action vis-à-vis de ce dossier », a-t-il déclaré.
« J’invite les enseignants à travailler malgré les sévices subis par certains d’entre eux »
Le SG qui a également obtenu la levée du mot d’ordre de sit-in des proviseurs de la région, s’est dit confiant quant au respect des conclusions par l’ensemble des protagonistes. « Les acteurs se sont librement exprimés. Ils ont fait des propositions et se sont engagés à la reprise des cours le plus tôt possible et de façon durable à Niangoloko », a-t-il dit. Et d’ajouter que les propositions ont été formulées en tenant véritablement compte des aspirations des partenaires et acteurs de l’éducation présents aux entretiens. Pour lui, l’ensemble des acteurs ont relevé que la crise scolaire de Niangoloko n’est pas un problème de syndicat mais un problème d’enseignants et de corps. C’est pourquoi il a espéré qu’avec les différents accords, l’ensemble des enseignants des lycées de Niangoloko tâcheront de reprendre les cours malgré les sévices subis par quelques-uns au cours des manifestations du 2 février. Mieux, Bila Dipama a dit être conforté dans sa position du fait de l’assurance donnée par les notabilités coutumières qui ont pris l’engagement de sensibiliser les populations ayant exprimé leur ras-le-bol face aux perturbations récurrentes au niveau de l’enseignement secondaire. A la question de savoir s’il n’y a pas de feu qui couve sous la cendre, Bila Dipama a reconnu que certes la crainte existe mais qu’il appartient aux élèves d’être responsables et de ne pas se laisser embarquer par certains. « Il faut que les élèves eux-mêmes prennent leur défense ; qu’ils se défendent pour pouvoir rester en classe, qu’ils se réfèrent à leur hiérarchie, au préfet, aux forces de défense et de sécurité pour leur quiétude », a-t-il affirmé. En tout cas, le personnel enseignant de Niangoloko et particulièrement le proviseur du Lycée Santa ont reçu les encouragements du SG à persévérer dans le redressement des établissements.
D’énormes efforts consentis par le gouvernement
Aussi a-t-il invité les populations de Niangoloko et les enseignants à encourager les élèves à reprendre les cours car, a-t-il lancé, « partout il y a des problèmes. On cherche les solutions et on continue de travailler ». Pour lui, le gouvernement a consenti d’énormes efforts que l’on devrait prendre en compte et rien ne justifie que ce soit à Niangoloko qu’il y ait des troubles depuis trois ans. Il en veut pour preuve les deux missions du ministère et celle gouvernementale dépêchées l’année dernière. A l’en croire, le gouvernement a consenti, hors budget, plus de 15 millions de F CFA d’investissement pour la seule localité en cours d’année et accepté que l’on relève, à la demande des élèves et certains professeurs, des chefs d’établissement, notamment les proviseurs des établissements publics de Niangoloko sans oublier le renouvellement hors délai des APE à la demande des élèves.
Mamoudou Traoré
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