Après les traces de pluie observées dans certains quartiers de Ouagadougou dans la soirée du 15 janvier 2013, l’ASECNA) explique que cette situation est causée par des perturbations météorologiques en Europe.
Les habitants de certains quartiers de la ville de Ouagadougou ont été surpris dans la soirée du 15 janvier 2013 par des traces de pluie inhabituelle. Car au Burkina, la saison des pluies s’étale généralement de mai à septembre avec quelques rares pluies en octobre. Selon Gilbert Sinini, ingénieur en météorologie prévisionniste en service à l’Agence de sécurité pour la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) à Ouagadougou, cette situation peut être considérée d’exceptionnelle car elle arrive rarement en saison sèche où le Burkina est censé être intéressé par des vents d’harmattan. « Il s’agit de l’influence de système des zones tempérées. C’est-à-dire que ce sont des perturbations extratropicales qui naissent au Nord de l’Afrique et qui influencent nos pays.
Ce phénomène est appelé scientifiquement talweg ». Il a précisé par ailleurs que c’est un épiphénomène car très faible. Il a indiqué que ce n’est que le Centre du pays qui a été concerné par ces traces de pluie et des éclairs. « C’est un peu comme le phénomène de pluie des mangues. Jusqu’en mars-avril, des phénomènes comme celui du 15 janvier peuvent arriver même si ce n’est pas fréquent », a-t-il ajouté. Toutefois, M. Sinini refuse de lier forcément ce phénomène aux changements climatiques. Selon lui, ce sont des phénomènes rares qui ont toujours été observés en tout temps. « Par exemple, il y a quelques années, il y a eu des inondations à Dakar au Sénégal au mois de janvier. C’était typiquement le même genre de phénomène », a-t-il assuré. Quant au froid, il a affirmé que si ces derniers jours cela semble moins rigoureux, les températures risquent cependant de baisser encore dans les 48 heures qui viennent.