Burkina: élaboration d’un plan de réorientation de l’emploi du RSP d’ici à trois mois #aOuaga

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Burkina: élaboration d’un plan de réorientation de l’emploi du RSP d’ici à trois mois

Publié le vendredi 13 fevrier 2015 | Xinhua

© Autre presse par Roger Nana
Transition : le chef de l`Etat expose les priorités à la presse
Jeudi 22 janvier 2015. Ouagadougou. Palais de Kosyam. Le président du Faso, président de la transition, Michel Kafando, a rencontré les patrons d`organes de presse et les responsables et représentants d`associations et syndicats de presse pour leur exposer les priorités de la transition

Le président intérimaire du Burkina Faso, Michel Kafando a rassuré la population qu'un "plan de réorientation" de l'emploi de l'ex-garde présidentielle du président déchu sera élaboré d'ici trois mois, dans un contexte de disgrâce que vit présentement cette unité d'élite.
"Des instructions ont été données afin que d'ici à trois mois, un plan de réorientation de l'emploi du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) me soit transmis par la Commission que j'ai mise en place", a indiqué un communiqué signé du président lu à la télévision nationale, mercredi dans la nuit, par le ministre en charge de la Communication, Frédéric Nikièma.
Le mercredi 4 février 2015, le processus de transition engagé au Burkina Faso, à la suite de l'insurrection populaire de fin octobre, a été, pour une seconde fois, ébranlée du fait de revendications au sein du RSP.
Des manifestations ont eu lieu sur toute l'étendue du territoire pour exiger un démantèlement "pure" et "simple" de cette garde forte de plus d'un millier d'hommes mieux équipés et rémunérés de toute l'armée nationale.
Selon M. Kafando, "cette crise nous aura révélé le refus du peuple de se laisser caporaliser, de se laisser imposer un diktat par une fraction de l'armée", ajoutant qu'elle "aura surtout révélé la vigilance du peuple burkinabè s'agissant du respect strict des institutions démocratiques".
Il a, en outre, indiqué que "la transition est l'émanation de la volonté populaire et vouloir l'entraver par la coercition ou la violence, c'est s'attaquer en direct au peuple".
Face aux multiples mouvements de contestations de la part des populations et les mises en gardes répétées de la communauté internationale, le RSP a réaffirmé sa volonté à soutenir la transition.