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Michel Kafando sur la grogne Au RSP: «le peuple refuse de se laisser caporaliser par une fraction de l’armée»
Publié le jeudi 12 fevrier 2015  |  FasoZine




Une semaine après les faits, le président du Faso, Michel Kafando, est revenu, dans une adresse lue par le ministre de la Communication sur la RTB télé dans la soirée du mercredi 11 février 2015, sur le mouvement d’humeur au Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Louant le sens des responsabilités de tous les protagonistes, il affirme que la situation aurait pu déboucher sur des conséquences désastreuses pour le Burkina Faso. Lisez plutôt.

« Hier, mardi 10 févier 2015, j’ai eu une séance de travail avec mes principaux collaborateurs de travail dont le Premier ministre. Venant après les derniers évènements, la réunion avait essentiellement pour objet de faire le point de la situation, et surtout de tirer des conclusions de la grave crise engendrée par le Régiment de sécurité présidentielle, le RSP. C’est le lieu de louer le sens des responsabilités de tous les protagonistes, qui a permis de ramener la situation à la normale.

Une situation qui aurait pu déboucher sur des conséquences désastreuses pour notre pays au moment où la transition amorce l’étape décisive de la mission que le peuple lui a confié. L’on se rappelle en effet que le mercredi 4 février 2015, le processus de transition engagé dans notre pays, à la suite de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, a été pour une seconde fois ébranlé, du fait de revendications au sein du RSP.

Fort Heureusement, grâce à la forte implication des plus hautes autorités de l’Etat, d’autorités militaires, morales, religieuses et de la communauté internationale, un consensus a été trouvé afin d’éviter des déchirures, affrontements, ruptures de cohésion au sein de cette unité des forces armées nationales et, corrélativement, le blocage de l’agenda de la transition. Je voudrais remercier tous ceux qui ont œuvré au plan national comme international à l’obtention du consensus auquel nous sommes parvenus.

A quelque chose, malheur est bon. Cette crise nous aura révélé le refus du peuple de se laisser caporaliser, de se laisser imposer un diktat par une fraction de l’armée. Elle aura surtout révélé la vigilance du peuple burkinabè, s’agissant d’institutions démocratiques. La transition est l’émanation de la volonté populaire et vouloir l’entraver par la coercition ou la violence, c’est s’attaquer en direct au peuple. C’est le sens des manifestations de réprobation généralisées du 7 février dernier.

De façon générale, je remercie l’ensemble des Forces vives de la Nation qui, à cette occasion, ont fait front commun afin de défendre la transition. Je salue leur élan de patriotisme pour que le processus enclenché puisse se poursuivre dans la paix et la stabilité en vue des élections en octobre 2015.

A présent, je convie tout le monde à l’apaisement, afin de permettre au gouvernement de travailler dans la sérénité pour répondre aux aspirations et attentes légitimes des populations telles qu’exprimées à la suite de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

Du reste, des instructions ont été données afin que d’ici à trois mois, un plan de réorientation de l’emploi du RSP me soit transmis par la commission que j’ai mise sur pied à cet effet dès le mercredi 4 février 2015.
Que Dieu bénisse le Burkina Faso.»

SE Michel Kafando, président de la transition, président du Faso

Propos retranscrits par DTS
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