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Crise scolaire à Niangoloko : suspension des activités de l’ASC

Publié le jeudi 12 fevrier 2015 | L`Observateur Paalga

En raison de la crise scolaire qui secoue la ville de Niangoloko et qui y a entraîné l’arrêt des cours depuis le 2 février 2015, le secrétaire général du ministère des Enseignements secondaire et supérieur, Bila Dipama, s’est rendu dans cette localité le 10 février 2015. Après une rencontre marathon de plus de 9h, il a été décidé que les cours reprendraient en principe le 16 février 2015. Les activités de l’Association des scolaires de la Comoé (ASC), elles, sont suspendues.

Après les actes de vandalisme notés le 2 février 2015 au lycée Santa de Niangoloko, l’incendie du véhicule du proviseur, l’incarcération de 4 élèves à la prison de Banfora, le refus des professeurs de donner cours et le sit-in à Banfora des responsables d’établissements des Cascades pour dénoncer l’ insécurité le 11 février 2015, la situation était des plus délétères. C’est dans ce climat que le SG du MESS, Bila Dipama, a rencontré les autorités administratives locales, les forces de défense et de sécurité, les administrations scolaires, les délégués du personnel, les syndicats, les APE, les autorités coutumières et religieuses et les comités d’élèves.

Selon le rapport de cette rencontre, ont été envisagés l’accompagnement des victimes par le MESS selon ses moyens, et cela indépendamment de l’action pénale ; le maintien des conclusions du conseil de discipline du lycée Santa du 1er décembre 2014 et qui excluait définitivement 3 élèves et 2 autres temporairement, vu que sa régularité n’a nullement été remise en cause et l’exclusion temporaire des élèves impliqués dans les récents actes de vandalisme.

On note par ailleurs la suspension des activités de l’ASC dans la ville de Niangoloko jusqu’à nouvel ordre, cela eu égard à la gravité des actes posés et des violences engendrées; l’implication de tous les acteurs dans la clarification des concepts d’éducation et d’enseignement dans nos établissements. En outre, cette rencontre a abouti à la demande de l’affectation dans les meilleurs délais de Lassané Ouédraogo, professeur de français au lycée municipal de Niangoloko, vu son rôle d’instigateur relevé par les acteurs qui ont demandé au MESS de prendre ses responsabilités, indique le rapport ; la reprise des cours le lundi 16 févier 2015 ; une plus grande implication des populations pour une reprise des cours dans le calme et pour la fin des violences et des perturbations dans les établissements de Niangoloko et, enfin, la nécessité pour les élèves de tous les établissements publics et privés de Niangoloko de présenter leurs excuses aux enseignants dès le 16 février 2015.

Bila Dipama, qui a rencontré les responsables d’établissements des Cascades, inquiets, en vue de les rassurer, s’est dit très confiant dans la reprise des cours, soulignant au passage les efforts consentis par le gouvernement l’année passée et qui a consisté à trouver plus de 15 millions FCFA, hors budget, pour parer aux troubles à Niangoloko. Le gouvernement a aussi accédé à la demande du relèvement des 2 proviseurs du public ainsi que de renouvellement des APE. C’est la rigueur imprimée par le nouveau proviseur qui est à l’origine de la nouvelle crise, estime le SG, qui, à propos de l’incarcération des 4 élèves, a indiqué que la justice suivrait son cours.

Pour Bila Dipama, le gouvernement a consenti beaucoup d’efforts pour parer aux crises à Niangoloko et qui devraient être pris en compte.

Luc Ouattara