Société
Entre mise en exploitation et inauguration
Publié le jeudi 12 fevrier 2015 | Sidwaya
|
Erigée, il y a maintenant cinq ans à l'occasion de la célébration tournante de la fête de l'indépendance du Burkina Faso et ce, grâce au concours de la coopération suisse, la gare routière de Ouahigouya n'a toujours pas connu sa pleine activité. Pour des raisons de choix du site, d'insuffisance de bureaux et de hangars ou encore de concertation partielle des acteurs, les transporteurs avaient brandi un veto quant à l'occupation de leur nouveau lieu de travail dès sa livraison. Les intransigeants avaient même juré de ne jamais y mettre les pieds. Du pain très chaud sur la planche des autorités communales qui ont pourtant la charge de faire tourner à plein régime l'infrastructure acquise à coût de millions.
En 2011, l'ancien maire, Abdoulaye Sougouri, tente un coup d'essai. Il arrive à convaincre les transporteurs à rejoindre la gare, mais juste le temps d'une cérémonie de «mise en exploitation» qui a duré à peine 30 minutes. Car, sitôt après le départ du bourgmestre, les transporteurs ont décampé et leurs véhicules avec pour se retrouver encore dans l'ancienne gare, sise au centre-ville. Cette tentative d'inauguration n'aura été qu'un feu de paille, laissant ainsi les autorités locales pantois. Trois ans après, une autre tentative est lancée avec cette fois, des chances de réussite en perspective. Avec l'arrivée d'une nouvelle équipe communale dirigée par Gilbert Noël Ouédraogo, les espoirs d'un dénouement heureux du problème se sont dessinés. Celui-ci fait de la réouverture de la gare, sa priorité.
Il engage, selon ses propres mots, un long processus de concertation avec l'ensemble des acteurs, afin de trouver une solution. Cette concertation a finalement accouché d'un consensus qui a permis la tenue, le 22 août 2013, d'une cérémonie officielle de mise en exploitation du site, présidée par l'ex-ministre délégué chargé des Transports, Baba Diémé. L’ex- maire Gilbert Ouédraogo avait, dans son discours, dit avoir pris les dispositions nécessaires pour que le déménagement soit définitif. «Nous avons dit aux transporteurs que ce déménagement n’est pas pour la forme, il est définitif. En ce moment, nous sommes en train de démonter toutes les infrastructures au niveau de l’ancienne gare, de murer toutes les entrées et de dégrader le site afin qu’il ne soit plus utilisable», avait-t-il lancé.
Même les plus sceptiques se sont laissé gagner par l'espoir d'une nouvelle page qui est en train de s’écrire sur la gare. Pour plus de dynamisme et de cohésion au sein des acteurs, la CST est née. Celle-ci regroupe le SNTRVB et l'OTRAF/Nord qui étaient considérés comme les deux syndicats rivaux. Sa mission est de concilier les transporteurs et de travailler à une exploitation judicieuse de la gare par des actions de sensibilisation. Au départ, l'affluence et l'ambiance étaient de plus en plus perceptibles à l'intérieur et à l'extérieur du site. Beaucoup avaient commencé à faire de bonnes affaires. Mais cet élan amorcé va, à nouveau, s'estomper avant que le joyau n'ait fêté son premier anniversaire de plein fonctionnement. Moins d'un an après, les occupants ont encore vidé les lieux. Beaucoup se sont, une fois de plus, retrouvés sur l'ancien site pour exercer sans crainte.
M.K.
Commentaires
Dans le dossier
Sondage
Autres articles
Nouvelle gare routière de Ouahigouya : un joyau «pris en otage» par ses propres bénéficiaires
Sidwaya - 11/2/2015
Art ménager : l’ABDCE forme 500 jeunes
Sidwaya - 11/2/2015
Gestion des ressources en eau
Sidwaya - 11/2/2015
Continuum éducatif
Sidwaya - 11/2/2015
Bobo-Dioulasso : un corps sans vie retrouvé au secteur n°21
Sidwaya - 11/2/2015
Tous les articles d'actualités
Sidwaya - 11/2/2015
Sidwaya - 11/2/2015
Sidwaya - 11/2/2015
Sidwaya - 11/2/2015
Sidwaya - 11/2/2015