Société
Continuum éducatif
Publié le mercredi 11 fevrier 2015 | Sidwaya
© aOuaga.com par A.O
Examens scolaires 2014 : plus de 180 000 candidats à l`assaut du BEPC Mardi 3 juin 2014. Ouagadougou. Les candidats à la session 2014 du Brevet d`études du premier cycle (BEPC) au nombre de 184 391 ont entamé les épreuves écrites de cet examen scolaire qui se déroule sur tout le territoire national |
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L’Ecole privée de formation des enseignants du primaire-Guinkouma (EPFEP) a organisé une conférence publique sur le continuum éducatif au profit des élèves et des enseignants, le jeudi 5 février 2015, dans la commune rurale de Saaba, située à une dizaine de kilomètres de Ouagadougou.
Les élèves-instituteurs de l’Ecole privée de formation des enseignants du primaire-Guinkouma (EPFEP) ont été informés sur les tenants et les aboutissants du continuum éducatif. Cette initiative née de la volonté du fondateur groupe scolaire Guinkouma, Bruno Bambara, a permis aux futurs enseignants de s’imprégner, le jeudi 5 février 215, au cours d’une conférence publique, dans les locaux de l’établissement, sis à Saaba, des contours de cette réforme entrée en vigueur au Burkina Faso, à la rentrée 2013-2014.
Pendant deux heures d’horloge, le conférencier, Tahirou Traoré, coordonateur de la coalition nationale de l’éducation pour tous, a exposé les différentes articulations du continuum éducatif. Selon lui, le continuum est une mesure nouvelle inscrite dans le Programme de développement stratégique de l’éducation de base (PDSEB), un document de référence en matière de réforme de l’éducation au Burkina Faso. Le communicateur a indiqué, le continuum consiste à mettre en place des Complexes intégrés d’éducation de base (CIEB) qui vont comporter en leur sein le préscolaire, le primaire et le post-primaire. « Il s’agit d’identifier des écoles primaires à six classes, pour intégrer le post-primaire et le préscolaire. Ce dispositif, à long terme, va permettre de recruter des enseignants avec un niveau BAC. Ils doivent être formés dans les instituts de formation afin de pouvoir enseigner dans des matières spécialisées», a précisé Tahirou Traoré. Le continuum, de l’avis du panéliste, vise, entre autres, à améliorer les indicateurs du préscolaire et du post-primaire qui sont respectivement de 3% et de 30 à 40%, à assurer aux enfants une éducation au sein d’une seule structure. Une autre dimension du continuum est l’introduction de l’anglais, des langues nationales dès le primaire et la professionnalisation de l’éducation pour une meilleure orientation des élèves. M. Traoré a soutenu que l’idée du continuum est une bonne initiative d’autant plus qu’elle permet de rapprocher le post-primaire et le préscolaire des communautés à la base, mais également de faciliter le passage entre le post-primaire et le primaire.
Déficit de communication
Ce que l’expert en éducation a toutefois déploré, c’est le manque de communication autour de la mise en œuvre du continuum. « Cette mesure est porteuse d’espoir pour notre système éducatif, mais son application a souffert d’un déficit de communication et d’incompréhension entre les différents acteurs. On se retrouve aujourd’hui, avec plus de 400 classes de 6e qui n’ont pas encore de professeurs », a-t-il regretté. Il a également relevé que la confusion qui est faite entre le transfert et le continuum complique davantage la situation. « Le transfert forcé du post-primaire et du préscolaire au MENA sous prétexte que c’est le continuum est déplorable. Le transfert est décrié parce qu’il n’y a pas eu une vision commune des différents acteurs des ministères concernés», a conclu Tahirou Traoré.
Le fondateur du groupe scolaire Guinkouma, Bruno Bambara, s’est réjoui de l’exposé dans la mesure, où il a permis aux participants de comprendre la vision du continuum éducatif. « La notion de continuum a défrayé la chronique dans le milieu éducatif. Il était impératif que les élèves puissent s’imprégner des objectifs de cette réforme. Si ces futurs enseignants ne sont pas suffisamment édifiés, il va de soi que les résultats seront mitigés sur le terrain», a-t-il soutenu.
Le groupe scolaire Guikouma a ouvert ses portes en 1994, avec une école primaire dans le quartier de Tabtenga, à l'ex-secteur n°28 de Ouagadougou. De nos jours, il compte plusieurs écoles maternelles et primaires, un collège d’enseignement général et l’EPFEP qui a ouvert ses portes à la rentrée 2014-2015.
Karim BADOLO
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