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Après l’insurrection populaire : Gilbert Ouédraogo refait surface chez le Moro

Publié le mardi 10 fevrier 2015 | L`Observateur Paalga

© aOuaga.com par A.O
Politique : l`UPC tient son premier congrès ordinaire
Samedi 21 juin 2014. Ouagadougou. Maison du peuple. L`Union pour le progrès et le changement (UPC, opposition) tient son premier congrès ordinaire sous le thème "Faire de l`UPC, le moteur de l`alternance démocratique et du vrai changement en réponse aux aspirations du peuple burkinabè". Photo : Me Gilbert Noël Ouédraogo, président de l`Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA)

Le 26 octobre 2014, quatre jours seulement avant le vote prévu à l’Assemblée nationale pour faire passer la loi modifiant l’article 37 de la Constitution sans convoquer de référendum, les députés de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) ont rejoint le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). La suite on le sait, c’est l’insurrection populaire de fin octobre qui a vu la chute du régime Compaoré avec la disparition dans la nature de grands dignitaires politiques dont Me Gilbert Ouédraogo, président de l’ADF/RDA. Réapparu le lundi 9 février dernier, il est allé rendre visite au Moro, accompagné des membres du Bureau exécutif national (BEN). Pour ses premiers mots, il a eu une pensée pour les victimes des événements des 30 et 31 octobre 2014.

Il a réitéré ses condoléances et sa compassion à leurs familles, souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Me Ouédraogo dit prier Dieu pour que ce qui est arrivé au Burkina en fin octobre dernier n’arrive plus jamais. S’agissant de l’objet de sa visite au chef suprême des Mossé, le président de l’ADF/RDA affirme que depuis les événements malheureux d’octobre passé, son parti n’a pas mené d’activités politiques. Il a préféré observer une période d’introspection et de recueillement par rapport à ce qui s’est passé. Plus de trois mois après ces tristes épisodes, le BEN de l’ADF/RDA est allé rencontrer Sa Majesté le Mogho Naba Baongo pour demander ses conseils et ses bénédictions, lui présenter les vœux pour la nouvelle année. Au-delà de tout cela, le parti tenait à demander au Moro de s’impliquer pour que les filles et fils du Burkina Faso se réconcilient pour un meilleur devenir de la patrie. Le BEN du parti, selon son président, a reçu abondamment de conseils avisés de la part de Sa Majesté qui peuvent être très utiles à l’ADF/RDA et l’amener à travailler et à participer au succès du processus de transition en cours. Cela, foi de Me Ouédraogo, permettra aux Burkinabè de se réconcilier et de travailler ensemble pour la construction de la Nation.

Vivement la réconciliation des Burkinabè entre eux

Quel est alors l’avenir du parti ? Pour le président Ouédraogo, cette question n’est pas importante pour le moment. Ce qui importe présentement, a dit Me Ouédraogo, c’est l’avenir du Burkina et l’ADF/RDA, a-t-il soutenu, apportera sa contribution pour son avenir radieux. Le Burkina aujourd’hui est dans une démarche, un processus de réconciliation qui vient de commencer et le parti de l’Eléphant dans ce cadre, après la visite à Sa Majesté, envisage de rencontrer le Cardinal, la communauté protestante et celle musulmane. Une sortie dans le Yatenga est également prévue pour rencontrer aussi les mêmes personnalités morales afin de prendre des conseils. Les autres provinces seront aussi visitées pour la même raison, après cela, le parti pourra alors se prononcer sur la situation nationale.

Concernant la reprise de ses activités politiques, Me Ouédraogo confie que dès les journées chaudes des 30 et 31 octobre 2014, il a demandé au premier vice-président d’assurer l’intérim du parti pour conduire les activités afin de lui permettre personnellement de prendre du recul, de mener la réflexion et l’introspection qui sied en pareille circonstance, compte tenu de la gravité de la situation. Gilbert Ouédraogo dit ne pas être pressé de reprendre les devants, préférant s’inscrire dans une démarche de réconciliation et de paix pour sa patrie. A la question de savoir où était le patron de l’ADF/RDA depuis les événements de fin octobre, Me Ouédraogo répond qu’il était quelque part et lorsqu’il aura l’occasion d’en parler, il en parlera. Quid de sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre prochain ? L’ADF/RDA, a-t-il indiqué, a tenu un dernier congrès et pour les questions politiques, il suggère de se référer à son intérimaire. Sa préoccupation actuellement, confit-il, c’est de voir les filles et fils du pays se retrouver ensemble pour un Burkina Faso meilleur.

D. Evariste Ouédraogo