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Actu vert : halte aux ramassages intempestifs de sable
Publié le mardi 10 fevrier 2015  |  Sidwaya




Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, constitue ces dernières années, un vaste chantier de construction. La vente des matériaux de construction, en particulier les agrégats, est devenue une activité lucrative pour nombre de promoteurs. Mais d’où vient ce sable et cailloux sauvages utilisés pour les différents chantiers ? Bon nombre de promoteurs partent chercher ces masses meubles à Kombissiri, à Manga ou ailleurs car selon eux, le sable de ces localités est de bonne qualité. Ainsi, chaque jour, sur l’axe Ouaga-Manga, on croise des camions-remorques chargés de ces agrégats, qui sont revendus dans la capitale entre 60 000 francs et 230 000 francs CFA la charge. On ne peut s’empêcher de s’interroger sur les conséquences du ramassage de sable dans les localités concernées. Les populations locales en tirent profit en vendant des lopins de terres aux exploitants. Ce faisant, ils contribuent à la dégradation des sols et des pistes. A titre d’illustration, pour rallier Kaïbo, localité située à 15 km de Manga, il faut compter une heure, en raison notamment des «nids de poules» géants, ou bien passer par la voie bitumée qui rallonge le trajet de plus 15 autres kilomètres. Déjà, certains villages de la zone sont situés dans des crevasses du fait du raclage du sable. A cela, il faut aussi ajouter que l'exploitation agricole est compromise par la même occasion à cause de l’effet de l’érosion. A-t-on pensé à la préservation de la terre pour les générations futures ? Il est grand temps que l’Etat jette un regard sur cette pratique, en délimitant des zones réservées à l’exploitation de ces agrégats.


Fleur BIRBA
lafleuribiscuis@yahoo.fr
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