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Gendarmerie de Ouarkoye : une foule en colère lynche un gardé à vue
Publié le lundi 9 fevrier 2015  |  aOuaga.com
Réhabilitation
© Autre presse par DR
Réhabilitation du marché central de Dédougou : les commerçants piaffent d`impatience
Lundi 15 septembre 2014. Dédougou (région de la Boucle du Mouhoun). Les commerçants de Dédougou dans la région de la Boucle du Mouhoun ont battu le pavé pour manifester leur mécontentement par rapport au retard dans le démarrage des travaux de réhabilitation du marché central




Des populations de Ouarkoye dans la province du Mouhoun (région de la Boucle du Mouhoun) ont découvert, Dans la matinée du 8 février 2015, le corps sans vie d’une dame âgée de 32 ans. Selon des témoins, la victime portait des blessures graves sur la tête et le cou. Aussitôt, des soupçons de meurtre sont portés sur son concubin, David Tamini, avec lequel elle a eu des disputes en décembre 2014 et à l’issue desquelles elle est retournée en famille. Interpellé et gardé à vue à la brigade territoriale de la gendarmerie le 8 février, l’accusé a été lui aussi été battu à mort en fin de matinée du 9 février 2015 par une foule en furie se présentant comme des proches de la première victime. Selon le commandant la brigade territoriale de la gendarmerie de Ouarkoye, Innocent Bayala, les faits se sont produits aux environs de 10h au moment où le présumé meurtrier était en train d’être déféré. Des jeunes gens estimés à plus d’une centaine, ont déboulé à la brigade de gendarmerie par l’arrière du bâtiment. Ils ont été repoussés dans un premier temps par des tirs de sommations des gendarmes. Profitant de cette accalmie, le gardé à vue, David Tamini, s’est échappé de la brigade. Aussitôt, il a été pris en chasse et rattrapé par un autre groupe de jeunes qui l’a battu à mort. Les fenêtres de la brigade de gendarmerie ont aussi fait les frais des manifestants en colère.
Par la suite, les parents du lynché se sont mobilisés à leur tour pour affronter ceux qui l’ont fait passé de vie à trépas avant de renoncer après les appels au calme et à la retenue de sages du village. Par mesure de précaution, la gendarmerie a déployé un impressionnant dispositif de sécurité. C’est un calme plat que nous avons trouvé sur place à notre arrivée sur les lieux en début d’après-midi. La plupart des boutiques et les autres commerces avaient baissé les rideaux. Les impacts de balles étaient aussi visibles sur certaines parties du bâtiment suite aux tris de sommation qui, heureusement, n’ont pas fait de victimes.
Ces événements de Ouarkoye rappellent ceux similaires intervenus en juillet 2014 à Bondokuy, une commune voisine.

Correspondance particulière de Loban Henry POPPY
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