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Inspection du travail de Ouaga: 438 conflits individuels traités en janvier 2015
Publié le lundi 9 fevrier 2015  |  FasoZine
Les
© Autre presse par DR
Les agents de l’Inspection du travail étaient en sit-in ce 17 octobre 2013




Le Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT) a convié les journalistes le 6 février 2015 à des échanges autour de la recrudescence des conflits de travail dans les entreprises privées, du manque de moyens dans les inspections du travail, des préoccupations non satisfaites des inspecteurs et contrôleurs du travail.

Le secrétaire général du Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT), Hamidou Bélem, a rappelé le contexte « toujours marqué par l’insurrection d’octobre 2014 avec plusieurs entreprises saccagées dont les conséquences sont entre autres la suspension des contrats de travail, la mise en chômage technique et surtout les licenciements ».

Il a également évoqué « une vague de contestations matérialisées par une recrudescence des conflits dans les entreprises privées installant un climat délétère ». Parlant du climat social dans les entreprises privées burkinabè, l’inspecter du travail a « constaté une recrudescence des conflits de travail, tant collectifs qu’individuels ». En guise de preuve, il a cité « le cas de la société minière de Belahourou (avec environs 300 travailleurs licenciés), de la SODIBO BRAKINA, de la télévision Canal 3 pour ne citer que ceux-là ».

Ce qui l’a amené à « noter que depuis un certain temps, les plaintes que les inspections du travail reçoivent sont énormes. L’inspection du travail de Ouaga a traité 438 conflits individuels pour le seul mois de janvier 2015, contre 149 pour le mois de janvier 2014 (sans compter les conflits en cours) ». Face à une telle situation, le SYNACIT n’a pas manqué de saluer « cette prise de conscience généralisée » et souhaité que « tout se passe conformément aux textes en vigueur régissant le monde du travail ».

Aussi a-t-il proposé des mesures, à savoir le renforcement de la promotion du dialogue social au sein des entreprises privées ; les formations de grande envergure à l’endroit des travailleurs et employeurs sur leurs droits et devoirs (en ciblant plus les syndicats des travailleurs et des employeurs) ; le respect des textes en matière de droit du travail en renforçant les moyens de contrôle, et en résolvant le problème de son efficacité ; la recherche de l’information juste auprès des inspections du travail avant d’entreprendre toute action.
Pour pallier le manque de moyens de l’administration du travail, le SYNACIT a rappelé la nécessité de renforcer les moyens de fonctionnement de l’administration du travail, tout en notant que « souvent, les directions régionales du travail et de la sécurité sociale ont des problèmes de carburant, ce qui empêche énormément les contrôles ».

Quant aux préoccupations non satisfaites des inspecteurs et contrôleurs du travail, quelques exemples présentés à la presse sont l’adoption du décret d’application de l’article 392 de la loi N° 028 -2008/AN portant code du travail au Burkina Faso ; le renforcement des services de l’administration du travail en moyens adéquats ; le jugement des dossiers pendants dont deux liés à des agressions verbales et physiques d’inspecteurs et contrôleurs dans l’exécution de leurs missions. Ces derniers ont toutefois exprimé leur disponibilité à poursuivre le dialogue à l’interne avec le ministre de tutelle, tout en précisant que la nature des solutions apportées à leurs préoccupations déterminera la conduite à tenir.

Juste SAMBA
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