Dissolution du RSP : les OSC montent au créneau #aOuaga

News

Société

Article

Société

Dissolution du RSP : les OSC montent au créneau

Publié le lundi 9 fevrier 2015 | Le Quotidien

© Autre presse par Asmado Rabo
Mouvement d`humeur du RSP : des OSC vent debout contre l`unité d`élite
Samedi 7 février 2015. Ouagadougou. Place de la révolution. Des organisations de la société civile (OSC) ont organisé un meeting pour exiger la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) dont des mésententes avec le Premier ministre Isaac Zida ont empêché la tenue, le 4 février, de l`hebdomadaire Conseil des ministres

Les membres des Organisations de la société civile se sont mobilisés dans la matinée du 7 février 2015 pour d’une même voix dire non au Régiment de la sécurité présidentielle. Pour eux, le RSP est un maillon du pouvoir de Blaise Compaoré. C’est pourquoi ils diront : « Nous avons balayé Blaise Compaoré, mais les ordures de son régime restent toujours. Nous allons toiletter notre pays », a lâché un des leaders des OSC, Hervé Ouattara.
Les Organisations de la société civile sont sorties le 7 février 2015 à la Place de la Révolution pour donner de la voix contre la grogne récente des éléments du Régiment de la sécurité présidentielle. Pour eux, il faut dissoudre le RSP sans forme de procès. Cela a été exprimé sur des pancartes sur lesquelles il était inscrit entre autres : « Nouvelle mission du RSP : Boko Haram au Nigeria », « 10 vigiles suffisent pour la sécurité du Burkina Faso ». A la place des officiels, on pouvait voir certains leaders politiques comme Bénéwendé Sankara de l’Union pour la renaissance /parti sankariste (UNIR/PS), Tahirou Barry du PAREN, Zéphirin Diabré de l’Union pour le Progrès et le changement (UPC) et des responsables syndicaux comme Bassolma Bazié de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B). A travers la mobilisation des membres des OSC, on pourrait aisément dire que ceux-ci se sont illustrés en bon gardien de la Transition. En rappel, il faut dire que les OSC ont été avec les formations politiques au premier plan de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. De ce fait, elles n’ont pas voulu rester dans le mutisme face aux manifestations récentes des éléments du RSP contre le Premier ministre Yacouba Isaac Zida. Mieux, la sortie du 7 février 2015 à la Place de la Révolution a été la sonnette d’alarme pour mettre définitivement fin aux agissements du RSP et à l’existence de ce dernier.

« A cette allure nous allons faire un sit-in chaque mercredi pour
protéger le Conseil des ministres »

« Il n’y a pas palabre entre nous et les éléments du RSP. Si nous voulons continuer à être un exemple pour le monde entier suite à l’insurrection populaire, il faut que le RSP disparaisse. Sinon à cette allure nous allons faire un sit-in chaque mercredi pour protéger le Conseil des ministres. C’est le peuple qui a choisi le président Michel Kafando et nous n’avons pas besoin du RSP pour sa sécurité. C’est le peuple qui sécurise le président », a laissé entendre Sam’ K le Jah devant une foule de militants excités.

« Nous n’accepterons pas le retour
de Blaise Compaoré »

A Luc Marius Ibriga de dire que le RSP et ses alliés veulent déstabiliser pour empêcher le pays en vue d’empêcher le train de la Transition d’arriver à bon port. «Considérant l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 ayant conduit à la démission de Blaise Compaoré, c’est le peuple qui a chassé Blaise Compaoré, ce n’est pas le RSP. Considérant le lourd tribu du fait du sang qui est versé, nous n’accepterons pas le retour de Blaise Compaoré », a-t-il dit. Pour lui, il faut que la loi s’applique dans toute sa rigueur sur les agitateurs de l’ex-régime Compaoré. « Ils doivent être inéligibles pendant 5 ans ». Il y a eu plusieurs prestations artistiques pour égayer et motiver le public à continuer la lutte jusqu’à la dissolution effective du RSP. L’artiste engagé guinéen Eli Kamano a effectué le déplacement pour prendre un bain de foule auprès du peuple révolutionnaire burkinabè. « L’exemple burkinabè est une leçon pour toute la jeunesse africaine. J’ai jugé bon de me rendre au Burkina Faso aux côtés de mes frères pour saluer la noblesse de leur lutte et aussi pour les féliciter pour cette victoire populaire. La jeunesse burkinabè force l’admiration de toute la jeunesse africaine », a-t-il martelé. Les différents responsables des leaders d’OSC comme Hervé Ouattara du CAR, Smokey, Guy Hervé Kam du Balai citoyen, Luc Marius Ibriga du FOCAL, Martine Yabré qui se sont succédés au parloir pour réitérer le même message d’hostilité à l’endroit du RSP et pour demander sa dissolution pure et simple. Pour eux, les membres des OSC sortiront prochainement pour un toilettage total du pays, dira Hervé Ouattara du collectif anti-référendum1