Ouagadougou – La salle de spectacle baptisée « la Cité de la lumière » actuellement en construction au siège du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), a pris feu mardi, a constaté un journaliste de l’AIB.
Déclenché aux environs de 16h 45mn, le feu a aussitôt été maîtrisé par les soldats du feu arrivés sur les lieux cinq minutes après l’alerte.
« Nous avons été alertés aux environs de 16h 45 et nous sommes arrivé 5 mn après. Le plus dur est passé car le feu est entrain d’être circonscris », a déclaré le commandant de la première compagnie de la Brigade nationale de sapeurs pompiers (BSNP), le capitaine Moctar Haidara Traoré.
Un problème d’eau se posait au regard de l’absence de bouche d’incendie, mais les camions citernes de la BNSP ont été déployés pour acheminer l’eau nécessaire, a-t-il indiqué visiblement essoufflé.
« On ne déplore aucune victime pour l’instant », a précisé l’officier.
Le ministre de la Culture et du Tourisme Baba Hama qui s’est immédiatement rendu sur les lieux du sinistre a expliqué que c’est la charpente devant permettre de couler le béton et de réaliser le dôme qui devait servir de toiture à la bâtisse qui a pris feu.
« Nous avions craint à un moment que le béton ne soit atteint mais avec l’assurance des techniciens l’essentiel du gros œuvre (le béton, ndlr) est sauvé », a-t-il indiqué.
« C’est un sentiment de tristesse de voir tant d’effort anéanti en quelques minutes », a déploré M. Hama, ancien patron du Fespaco.
Les sapeurs pompiers ont indiqué que rien ne laisse entrevoir les causes de l’incendie, précisant que seule la police technique et scientifique dont les hommes étaient présents sur les lieux, pourra déterminer avec exactitude les causes du sinistre.
« Nous comptions sur la livraison de ce bâtiment au plus tard à la mi-février, ce qui nous aurait permis d’aborder sur un angle particulier la 23e édition du Fespaco », a indiqué M. Hama.
M. Hama a encouragé les organisateurs « à dépasser ce moment difficile, à repartir sur de bons pieds pour livrer à l’Afrique et au monde ce bâtiment tant attendu dont l’histoire remonte à 1994 ».
Il s’agira alors de reprendre la charpente pour achever le bâtiment tel que l’architecte l’avait prévu, a-t-il souligné.
« Il n’y a pas lieu d’être superstitieux car, à chaque étape d’arrêt du chantier il y a une explication rationnelle. C’est vrai que certains y verront d’autres explications mais nous sommes des hommes qui travaillons à partir d’éléments scientifiques », a indiqué le ministre coupant cours aux rumeurs selon lesquelles le lieu serait hanté.
Un conseiller du délégué général du Fespaco, Clément Tapsoba a indiqué que l’incendie ne compromettrait pas la tenue de la manifestation car, la salle devait accueillir les projections et les galas du Fespaco. « Il va falloir maintenant opérer une petite réorganisation », a-t-il indiqué.
Le Fespaco, le plus grand festival cinématographique africain se tiendra du 23 février au 2 mars prochain autour du thème « Cinéma africain et politiques publiques en Afrique ».
Le comité d’organisation est actuellement en tournée en Belgique et en France pour préparer la manifestation.