Les candidats aux différents examens scolaires et au Baccalauréat session de 2013 avaient en principe jusqu’à la date du 15 janvier 2013 pour déposer leurs dossiers auprès de la Direction régionale des Enseignements secondaire et supérieur du Centre (DRESS) mais, vu l’affluence des derniers jours, ce délai a été prolongé d’une semaine. Pour nous imprégner de l’ambiance qui règne sur le site, nous nous sommes rendus à cette direction le mardi 15 janvier dernier. A notre arrivée, c’était de longues files d’attente qui s’étaient formées devant les guichets et des candidats fatigués d’attendre que nous avons rencontrés.
Ils étaient nombreux en cette matinée de mardi 15 janvier 2013 à faire la queue devant les guichets de la Direction régionale des Enseignements secondaire et supérieur du Centre (DRESS) pour déposer leurs dossiers de candidature aux différents examens scolaires (BEPC, BEP, CAP) et au Baccalauréat session de 2013. Si les uns ont eu la chance de voir leurs dossiers réceptionnés après seulement une heure d’attente, pour d’autres par contre, c’est le découragement. Beaucoup déplorent la lenteur dans la réception des dossiers. Et pour cause, il n’y a pas assez de guichets. Alassane Kaboré que nous avons rencontré sur place est candidat libre au BEPC. C’est las d’attendre qu’il a accepté sans détour de se prononcer. « Les choses sont mal organisées ici. Je suis aligné depuis 7h et, jusque-là, je n’ai pas encore pu déposer mon dossier ». Il a cependant apprécié le fait que le délai soit prolongé d’une semaine ; ce qui, selon lui, va permettre à beaucoup de gens de se rattraper. A la question de savoir pourquoi il a attendu jusqu’à ce jour pour venir déposer ses dossiers, Alassane Kaboré nous a confié qu’il a eu un peu de difficultés à rassembler tous les documents demandés.
Changer de méthode
« Cette méthode est trop archaïque », a lancé Dramane Bamogo qui venait de passer une heure rien que pour acheter la fiche. « On pouvait par exemple mettre ça sur le Net et chacun va tirer la fiche, remplir, quitte à venir payer les frais au dépôt », a-t-il suggéré. M. Bamogo est venu rendre service à une connaissance qui est candidate au BAC G2. Il a déploré également le fait qu’il y ait un seul guichet pour tous les candidats. De son avis, on pouvait décentraliser le système de sorte à décongestionner la DRESS et permettre une fluidité dans les dépôts de dossiers. Djénéba Daboné, elle, a eu la chance. Arrivée aux environs de 7h, elle n’a pas mis plus d’une heure pour déposer son dossier.
Elle est même repartie chercher sa sœur qui est venue déposer son dossier également et, au moment où nous l’avons rencontrée, aux environs de 10h45, elle s’apprêtait à rentrer chez elle. Si Djénéba a attendu jusqu’à ce jour pour déposer son dossier, c’est pour la simple raison qu’elle attendait sa sœur qui n’avait pas encore obtenu la dispense pour compléter son dossier. Vincent Ouédraogo est le chef de service des examens et concours. Pour lui, l’affluence du jour s’explique par le simple fait que la majorité des candidats attendent le dernier délai pour déposer leur dossier. « La session est ouverte depuis le 20 novembre 2012 et devrait prendre fin aujourd’hui mardi 15 janvier mais, vu l’affluence, le ministère a prolongé le délai d’une semaine ; ce qui veut dire jusqu’au mardi 22 janvier prochain. Pour le BAC, ça va jusqu’au 31 janvier 2013. » Pour ce qui est des difficultés particulières, il déplore juste le fait que les candidats attendent la dernière minute pour venir déposer leurs dossiers de sorte que quand il y a des problèmes dans les dossiers tels que des pièces qui manquent, cela pose problème parce qu’ils n’ont plus le temps d’aller les chercher pour compléter.
L’appel qu’il lance donc aux candidats, c’est de s’y prendre à temps afin d’éviter les éventuels désagréments. Le dépôt des dossiers se fait de façon individuelle pour les candidats libres et, pour ceux qui sont inscrits dans des établissements que ce soit en cours du jour ou en cours du soir, ce sont les établissements qui rassemblent les dossiers et viennent déposer. Les dépôts de dossiers engendrent une clientèle des grands jours pour les parkeurs et autres vendeuses de jus ou de sachets d’eau qui ne s’en plaignent pas. A la DRESS, le parking est géré par Souleymane Bila Ouédraogo. Mais, loin de profiter de la situation, il dit rendre service aux gens. « Si quelqu’un venait à garer son engin et n’a pas d’argent pour payer le parking, je ne fais pas d’histoires. Pour moi, ce sont mes enfants, mes petits frères et petites sœurs et ça ne me coûte rien de leur rendre service. Le prix de mon parking varie donc de 0 à 100 F selon la situation du client », nous a-t-il confié.
