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Le Pays N° 5277 du 14/1/2013

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Contrôle des prix et de la qualité : Il ne faut pas baisser la garde :
Publié le mardi 15 janvier 2013   |  Le Pays


Patiendé
© Autre presse par DR
Patiendé Arthur KAFANDO, Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat
Gouvernement du Burkina FASO du 23 février 2012


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Dans « la chronique du gouvernement » publiée le 9 janvier 2012 dans « Le Pays n°5273 », le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat jugeait « satisfaisant le contrôle des prix des produits de grande consommation ». C’est son constat à lui. Sinon, le satisfecit n’est pas général. Disons que le bilan est plutôt mitigé. En effet, certains commerçants, la majorité, s’arrangent pour que les prix de leurs produits soient conformes à ceux du ministère juste le temps des contrôles. Aussitôt les contrôles terminés, c’est la cavale des prix dans les boutiques. C’est dire qu’ils sont très souvent mis au courant du passage des contrôleurs. Quoi qu’on fasse, il y aussi toujours des fuites.

Et cela parce que la frontière entre l’économie et la politique est tellement étroite qu’on les confond souvent. D’où la protection des intérêts individuels au détriment de ceux du peuple. Il est vrai qu’au cours de ces contrôles, le grappin était mis sur des commerçants véreux. Mais ceux-ci ont vite fait de récupérer la somme versée comme amende par l’augmentation des prix dans leur boutique même si c’est pour un temps donné. Comme « l’appétit vient en mangeant », une fois le prix augmenté, ces commerçants ont du mal à revenir au prix normal. Et comme aucun commerçant ne veut être à la traîne en matière de hausse des prix, les prix majorés deviennent, par la force des choses, les prix normaux, mettant ainsi le ministère devant le fait accompli. Cela a été le cas avec le sucre en poudre qui, au fil des ans, a diminué de quantité mais dont le prix a connu une hausse considérable, même si des efforts ont été fournis en la matière. Cela se ressent surtout dans les boutiques de quartier où le prix d’un même produit varie d’une boutique à une autre. Si fait que l’on se demande souvent si cette hausse subite provient de la source d’approvisionnement des détaillants ou des humeurs des commerçants. C’est vrai que des contrôles sont effectués et qu’il est quasiment impossible de poster un policier devant chaque boutique pour contrôler les prix. Mais il serait bon de rappeler souvent « petits » et « grands » commerçants à l’ordre. Le tout n’est pas de choisir des périodes pour investir les boutiques. Il ne faut surtout pas baisser la garde face à des commerçants qui n’hésitent pas à renchérir la vie.

Tout compte fait, ces sorties du ministère en charge du commerce sont à saluer d’autant plus qu’elles permettent de mettre hors du circuit de la vente des produits avariés, garantissant ainsi aux consommateurs l’achat de produits de bonne qualité. La tâche n’est pas facile si l’on sait que bien des contrôleurs laissent parfois « des plumes » sur le terrain. En effet, certains commerçants, pétris doublement d’incivisme et de cupidité, n’hésitent pas à s’en prendre aux contrôleurs où à inciter les populations à les agresser. Comme le contrôle est d’intérêt public, la population gagnerait à les accompagner et à les soustraire des situations délicates. Le combat est difficile mais il est digne d’intérêt. De ce fait, le ministère ne doit pas lésiner sur les moyens pour contenir les prix des produits de grande consommation et garantir la qualité des produits mis sur le marché.

SIDZABDA

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