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Le Pays N° 5277 du 14/1/2013

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Cinquantenaire de la disparition de SYLVANUS OLYMPIO : Hommage d’accord, mais justice d’abord
Publié le mardi 15 janvier 2013   |  Le Pays




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Une reconnaissance à titre posthume et ce cinquante ans après la disparition du père de l’indépendance du Togo. C’est l’impression que l’on a de la célébration qui a eu lieu le 13 janvier 2013 à Lomé au Togo. Cela fait en effet cinquante ans que Sylvanus Olympio, premier président du Togo, a disparu ; c’était le 13 janvier 1963. Sous Gnassinbgé Eyadéma, il a été rangé dans les oubliettes de l’histoire.

Mais la donne a changé avec Gnassingbé fils qui a pris l’initiative de rendre un hommage au père de l’indépendance du Togo. Que cache ce cinquantenaire ? L’on pourrait penser, en premier ressort, que c’est une manière de reconnaître tout le mérite d’un grand homme qui a œuvré à mettre le Togo sur le chemin de l’autonomie. Une manière donc de le réhabiliter. Mais en réalité, lui rendre hommage ne devrait-il pas consister à lui rendre d’abord justice ? Une réponse par l’affirmative convient à cette question dans la mesure où certains critiques estiment qu’il fallait d’abord lui rendre justice au regard des circonstances de sa disparition. Mais l’on ne peut être plus royaliste que le roi. Il revenait aux ayants droit de Sylvanus de réclamer justice. En tous les cas, Gilchrist Olympio, fils du premier président togolais, a assisté à la cérémonie qui a eu lieu à l’esplanade du Palais des congrès, ancienne maison du RPT, et aujourd’hui siège de l’Assemblée nationale. Si la cérémonie s’est déroulée en présence du président togolais, Faure Gnassingbé, de Gilchrist Olympio, par ailleurs président de l’Union des forces du changement (UFC), de Eden Kodjo, elle s’est passée en l’absence de l’opposition dite radicale. Cela est considéré par certains comme une erreur politique.

Cette opposition a-t-elle ainsi évité que le président Faure Gnassingbé détourne sa présence à des fins personnelles ? En tout cas, si l’opposition avait participé pleinement à la cérémonie, l’évènement aurait été la preuve d’un amour parfait entre Faure Eyadéma et son opposition. Mais, il y a que cela s’apparente à une occasion ratée pour une réconciliation dans ce pays plongé dans une crise socio-politique depuis les années 90. Les organisateurs de la commémoration des cinquante ans de disparition de Sylvanus Olympio avaient pourtant en tête la recherche du pardon, de la paix, de la réconciliation, de l’union des cœurs, de l’union… vu le menu de la cérémonie bien riche en prières de tous les bords religieux. De 8h45 à 11h 30, soit plus de deux heures de prêche. Les autorités religieuses du pays (imam, prêtres, pasteurs et chefs religieux) ont rappelé que aimer sa patrie fait partie de la foi. C’est dire si le Togo a besoin d’utiliser sa foi pour obtenir la paix et la stabilité souhaitées. En tous les cas, tout comme l’a dit Gilbert Cesbron avant nous, « avec la foi, on ne fait pas grand-chose, sans la foi, rien ».

Boureima DEMBELE

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