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Le Quotidien N° 673 du 15/1/2013

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Règlement de la crise malienne : Surveiller le MNLA de près
Publié le mardi 15 janvier 2013   |  Le Quotidien


Crise
© aOuaga.com par A. Ouedraogo
Crise Malienne :le Médiateur de la CEDEAO SEM Blaise COMPAORE, a reçu le MNLA , le Groupe ANSAR EDDINE, et une délégation officielle du gouvernement malien.
Mardi 04 décembre 2012. Ouagadougou. Le Président du Faso a reçu ensemble le MNLA (Mouvement National pour la Libération de l’Azawad), le Groupe ANSAR EDDINE, et une délégation officielle du gouvernement malien, en vue d’échanger sur les perspectives de sortie de crise au Nord Mali.


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La contre-offensive engagée par l’armée malienne appuyée par la France et quelques pays amis dont le Burkina et le Benin tout dernièrement, contre les groupes islamistes est en train d’inquiéter sérieusement le Mouvement national pour la libération de l’Azawad qui a fait une déclaration. « Le MNLA attire l’attention de la communauté internationale que l’intervention armée étrangère contre les groupes terroristes ne doit pas permettre à l’armée malienne de franchir la ligne de démarcation entre l’Azawad et le Mali avant le règlement politique du conflit qui nous oppose.» Voilà qui est bien dit de la part d’un mouvement qui avait lancé une offensive en janvier 2012 avant d’être évincé par les groupes islamistes armés Al Quaïda au Maghreb islamiste (Aqmi), Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et Ansar Dine, défenseurs de l’islam.

La bonne foi dont se prévaut actuellement le mouvement ne doit pas être considérée comme une parole d’évangile. Car on le sait, chaque fois que ce mouvement a été acculé, il a toujours fait un recul comme pour mieux sauter. Après avoir demandé la partition du pays, il se campe aujourd’hui sur l’autodétermination. C’est cette autre trouvaille du MNLA qui montre qu’en fait de solution politique, il se campe sur ses premières amours, celles de la division du pays de Soundiata Keita.

C’est pourquoi, et de toute évidence, l’armée malienne appuyée par la communauté internationale doit prendre avec la plus grande prudence ces déclarations. L’heure n’étant pas à la négociation, toute autre action visant à rétablir l’intégrité territoriale du pays est encouragée. Il ne s’agit nullement de s’en prendre à la population civile. D’ailleurs, les patrons du MNLA n’ont pas à donner des leçons de guerre, eux qui se sont illustrés dans le déni des droits de l’Homme dans la partie septentrionale du Mali. Aussi, ces rebelles islamistes pourraient, sous ce couvert de civils, réduire à néant, les efforts de la synergie d’action du Mali, de la France, du Sénégal, du Nigéria, du Burkina et du Benin. C’est pourquoi, la contre-offensive malienne ne doit pas se limiter seulement aux jihaddistes mais elle doit être également orientée vers tous les mouvements qui sont à la base de la crise malienne.

C’est quand les leaders islamistes seront sous les verrous que les attentions devraient être tournées vers la justice et la médiation. Tous ceux qui ont été à la base de l’ébranlement du pays doivent être punis à la hauteur des actes qu’ils ont commis. On se rappelle toutes les humiliations essuyées par des honnêtes citoyens, battus publiquement ou tués au nom de la charia, le droit musulman. Et que dire de la destruction des biens culturels tels que les mausolées qui ne dataient guère d’aujourd’hui et classés patrimoine mondial de l’UNESO.

La solution politique, à l’étape actuelle, est envisageable après la fin des combats quand le pays sera réunifié. Et chaque partie prenante dans la crise doit mettre de l’eau dans son vin. De la même façon qu’il est insoutenable, la thèse de la partition du pays à cause de l’intangibilité des frontières, de même Bamako doit concéder une partie des richesses au Nord qui se voit marginalisé. C’est le gage de la reconstruction du Mali. C’est à cette condition que l’on pourra soutenir avec Ernest de Renan que « la guerre est un fouet qui réveille un peuple de sa torpeur ». Mais en attendant, les regards sont tournés vers les forces étrangères qui doivent libérer l’Afrique de l’Ouest de l’expansion du terrorisme. A quand la fin des combats. Gageons qu’elle intervienne le plus rapidement possible 1

La Rédaction

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