Dans le but de partager avec les différents acteurs les résultats d’étape et les perspectives du programme d’Appui à l’émergence d’une société civile locale de dialogue et d’interpellation (AESOC-BF) conduit depuis 2011 dans 4 régions du Burkina, le Laboratoire Citoyennetés a organisé, le 10 janvier 2013 à Ouagadougou, un atelier d’information et de sensibilisation. Cet atelier-bilan avait donc pour but de rendre compte des résultats atteints à mi-parcours et de recueillir les suggestions des participants.
Le programme d’Appui à l’émergence d’une société civile locale de dialogue et d’interpellation au Burkina Faso (AESOC-BF) est conduit depuis 2011 par le Laboratoire Citoyennetés dans quatre régions burkinabè, à savoir celles de la Boucle du Mouhoun, du Centre, du Centre-Ouest et du Nord. Deux ans après son démarrage, son initiateur a convié les acteurs de la zone cible, dont les gouvernants au niveau local et national, les partenaires techniques et financiers, les organisations de la société civile et les médias à un atelier-bilan. Cette rencontre qui s’est tenue à Ouagadougou le 10 janvier 2013 avait pour objectif de partager, avec ces différents acteurs, les résultats d’étape et les perspectives du programme. Le but étant, à en croire Raogo Antoine Sawadogo, président du Laboratoire Citoyennetés (LC), de rendre compte à ces derniers, à mi-parcours, des résultats atteints et de recueillir leurs suggestions du fait de leurs expériences multiples et variées. « Le programme AESOC-BF a été conçu pour 5 ans pour un coût estimé à environ 2 milliards 300 millions de F CFA pour le renforcement d’une gouvernance apaisée au niveau local de façon progressive dans toutes les 13 régions du Burkina Faso », a révélé le président du LC.
Environ 2 milliards de F CFA nécessaires
Selon toujours ce dernier, la zone de couverture du programme compte 30 provinces, 102 communes rurales, 15 communes urbaines et près de 6 millions d’habitants, et le financement acquis à ce jour serait d’environ 300 millions de F CFA auprès de l’Ambassade royale des Pays-Bas. « Environ 2 milliards de F CFA sont nécessaires pour mettre en œuvre le programme dans toute sa dimension qui consistera en la mise en œuvre des plans d’action des Organisations de la société civile (OSC) accompagnées par le Laboratoire Citoyennetés », en a-t-il déduit. Partant de l’exemple du rôle de la société civile dans les récentes élections couplées, Raogo Antoine Sawadogo estime que le faible niveau d’enrôlement de la population électorale est en partie dû à l’attitude timide des OSC qui n’ont pas accompli pleinement leur mission d’éducation citoyenne sur le devoir citoyen de voter. Après les élections, les élus qui ont la légitimité constitutionnelle peuvent avoir du mal à gouverner du fait du probable manque de confiance que ce faible taux d’enrôlement et donc de participation au vote peut engendrer entre eux et les populations. Le bien-fondé du programme AESOC-BF réside donc dans le diagnostic et la proposition du LC pour pallier cette insuffisance et qui se déclinent ainsi qu’il suit : « Les OSC n’ont pas joué pleinement leur rôle, faute peut-être de capacités à agir. Convenons donc que des OSC fortes en interpellation et plaidoyer peuvent être des structures d’influence des politiques nationales, surtout au niveau local. »