Ouagadougou – Le président du Faso, Blaise Compaoré médiateur dans la crise malienne s’est interrogé sur la nécessité de maintenir le dialogue comme l’unique voie privilégiée de sortie de crise au Mali, mercredi soir à Ouagadougou après une rencontre avec son homologue Ghanéen.
Le médiateur ouest africain dans la crise ivoirienne, Blaise Compaoré a estimé qu’il faudrait analyser la situation actuelle au Mali avant de décider de poursuivre sur la voie du dialogue politique dans la résolution de cette crise.
« Avec les derniers évolutions (la progression des islamistes vers le centre malien), bien sûr, il faudrait encore analyser pour voir ; si il y a nécessité aujourd’hui, de poursuivre le traitement de la question en privilégiant le dialogue politique, ou si il faut prendre des mesures peut-être transitoires, mais des mesures fortes, qui pourraient éviter la déstabilisation totale du Mali »a-t-il dit.
Interrogé sur l’avancée de la médiation, le président du Faso a reconnu que le dialogue peine à voir le jour entre les protagonistes de la crise, en raison de la confusion qui règne sur le terrain.
« Pour l’instant nous n’avons pas des parties en présence, l’une face à l’autre. C’est ce qui n’a pas permis aujourd’hui d’engager très vite ce dialogue »a-t-il expliqué.
Sur la requête d’intervention militaire adressée par le président Dioncounda Traoré à la CEDEAO, le président du Faso a indiqué qu’il appréciera cette demande en concertation avec ses responsables à la sécurité.
« Mais il est certain que nous avons tous un devoir de solidarité avec le Mali qui est dans une situation très difficile. Je peux vous dire que le Burkina Faso qui du reste à cause du voisinage, est très intéressé par la stabilité du Mali, sera très disponible »a-t-il dit.
Le président ghanéen a aussi exprimé la disponibilité de son pays à aider le Mali. « Nous sommes prêts et disposés à soutenir les efforts pour pouvoir mettre un terme à la crise constitutionnelle qui prévaut au niveau du Mali »a-t-il affirmé.
Il a toutefois reconnu que le Ghana a des contraintes diverses, notamment l’organisation de l’élection présidentielle de décembre 2012 et des troupes déjà présentes dans cinq opérations de maintien de paix.
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