Société
Meeting contre le RSP : le discours de la coordination des OSC
Publié le samedi 7 fevrier 2015 | Le Balai citoyen
© AFP par YEMPABOU AHMED OUOBA
Plusieurs milliers de manifestants contre la garde présidentielle Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées samedi matin à Ouagadougou pour demander la dissolution de la garde présidentielle |
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Ceci est le discours de la coordination des organisations de la société civile (OSC) organisatrices du meeting contre les agissements du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) le 7 février 2015 à la Place de la révolution de Ouagadougou. Il a été prononcé par Me Guy Hervé Kam, porte-parole du mouvement Le Balai citoyen.
Camarades militantes et militants des causes justes
Patriotes, progressistes
Démocrates et amis du Burkina Faso
Notre démocratie a été attaquée
Notre Glorieuse Insurrection a été souillée
Des individus cagoulés dans l’uniforme de notre Armée ont osé défier notre peuple
Le 30 décembre dernier et le 4 février à côté, ils ont empêché la tenue du Conseil des ministres
Camarades, est-ce que nous devons accepter cela ?
Devons-nous subir les états d’âmes et les caprices de quelques individus, furent-ils des militaires d’une garde présidentielle ?
NON, cela est inacceptable
NON, nous ne devons pas tolérer de tels actes
Nous devons refuser ces comportements d’un passé dépassé
Camarades,
Pouvoir !
Tout le pouvoir !
Tous les pouvoirs !
La Patrie ou la mort !
Camarades, chers compatriotes
Le peuple n’a pas peur
Est-ce que vous avez peur ?
Est-ce que nous devons nous laissés intimider ?
Non, nous n’avons pas peur
La jeunesse consciente et intègre du Burkina Faso n’a pas peur
La jeunesse du Faso n’est pas intimidée
La peur appartient à la réaction et à la contre-révolution
Mobilisée et déterminée, nous sommes capables de défier toutes les forces du mal
Nous sommes capables de balayer n’importe quelle milice armée sur cette terre libre du Faso
Car, aucune armée, aussi puissante qu’elle soit, n’atteint la taille d’un peuple débout
Le pouvoir appartient au peuple et il doit le demeurer
C’est ce que nous avons démontré le 30 Octobre dernier, en arrachant notre pouvoir des mains ensanglantées de Blaise Compaoré
Nous l’avons contraint à se réfugier où vous savez
Mais, il n’est pas totalement parti
Ses tentacules et ses reliques se trouvent encore parmi nous
Elles s’appellent RSP, elles se nomment CDP, certains portent le nom ADF/RDA, d’autre, UPR et j’en passe
Êtes-vous d’accord pour la dissolution du RSP ?
Êtes-vous d’accord pour des sanctions exemplaires contre ceux qui ont comploté contre notre peuple ?
Les responsables zélés du CDP peuvent-ils continuer impunément à narguer le peuple ?
Ceux qui insultent la mémoire de nos Martyrs sont des ennemis du peuple
Ils sont à l’intérieur du Faso et reçoivent leurs ordres de l’extérieur
En Côte d’Ivoire, précisément à Yamoussoukro
Ils manœuvrent pour empêcher notre transition d’aller jusqu’au bout
Ils manœuvrent pour empêcher la tenue d’élections libres en octobre 2015
Ils s‘agitent à Ouagadougou, à Bobo-Dioulasso et partout sur le territoire national, pour qu’il n’y ait pas de changement dans ce pays
Camarades, ils ont peur
Ils ont peur du dossier Thomas Sankara
Ils ont peur du dossier Norbert Zongo
Ils sont peur des conséquences des meurtres de nos martyrs
Ils ont peur du jugement de tous ces crimes perpétrés durant les 27 années de leur tyrannie
Aujourd’hui, ils sont affolés
Ils sont inquiets
Ils sont inquiets des Réformes à mener
Ils sont réfractaires à l’approfondissement de la démocratie
Ils sont contre la transparence et la bonne gouvernance
Ce qui leur reste à faire, c’est de saboter la transition,
C’est de perturber la marche du Faso
Chers compatriotes,
Nous devons défendre les acquis de notre insurrection
Notre glorieuse insurrection ne doit pas être souillée
Nous devons, permanentent, de jour comme de nuit, restés vigilants, toujours en veille,
Pour empêcher les ennemis de notre démocratie de nuire à notre pays.
Par notre grande mobilisation ce matin
Nous les mettons en garde
La patience du peuple a une limite
C’est pourquoi, nous exigeons la prise de mesures la réunification de notre armée nationale
Nous exigeons une garde républicaine pour assurer la sécurité de la présidence et de toutes les institutions.
Nous exigeons la réouverture du dossier Thomas Sankara dans les plus brefs délais
Nous sommes à l’écoute de l’évolution du dossier Norbert Zongo
Nous attendons l’ouverture d’une information judiciaire sur le meurtre de nos martyrs
Nous restons déterminés pour l’instruction des nombreux dossiers de crimes économiques et de sang
Camarades, chers compatriotes,
Merci d’être venus nombreux et si nombreux
Merci d’avoir répondu massivement à l’appel des organisations démocratiques et mouvements patriotiques du Burkina Faso
Merci de rester debout
Debout comme les 30 et 31 Octobre dernier
Debout comme nos pères et grands-pères le 3 Janvier 1966
Debout comme Thomas Sankara et ses camarades sur cette même Place le 26 mars 1983
Merci de rester mobilisés et déterminés
Comme les 29 juin et 28 juillet 2013
Comme le 18 janvier et le 23 août 2014 contre la confiscation de la démocratie et des libertés
Nous sommes là pour dire à Blaise Compaoré et à ses reliques du CDP et du RSP que notre pays ne saurait être une République bananière.
Nous sommes là pour bâtir un Burkina démocratique
Nous sommes là pour construire un pays de liberté et de droit
Peuple du Burkina Faso, Jeunesse consciente et déterminée
Restons débout.
Nan Larra an saa ra
La Patrie ou la mort, le peuple vaincra toujours!
Pour la Coordination des OSC
Me Guy Hervé Kam (porte-parole du Balai Citoyen)
N.B : la titraille est du site
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