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Sidwaya N° 7334 du 14/1/2013

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Conflit armé au Mali : un bataillon de 500 soldats burkinabè pour soutenir Bamako
Publié le lundi 14 janvier 2013   |  Sidwaya


Djibrill
© Autre presse par DR
Djibrill Bassolé, chef de la diplomatie burkinabè


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Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé, a entretenu, le samedi 12 janvier 2013 à Ouagadougou, les journalistes sur le déploiement imminent de troupes militaires burkinabè au Mali.

« Le Président du Faso, chef suprême des forces armées nationales, a donné des instructions au chef d’état-major général des armées, en vue de préparer la participation du Burkina Faso à la mission de la force internationale de soutien au Mali (MISMA) ». L’information a été donnée par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé, le samedi 12 janvier 2013. C’est un contingent de 500 hommes qui prendra part au déploiement de la MISMA sur le terrain, en vue d’aider l’armée malienne à défendre l’intégrité de son territoire, a précisé le ministre d’Etat.

Pour le chef de la diplomatie burkinabè, cette participation est conforme à la résolution 2085 du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU). A cet effet, le gouvernement burkinabè saisira "très bientôt" l’Assemblée nationale.
En outre, Djibrill Bassolé a indiqué que le Président du Faso, médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Mali, a déploré les violations des engagements pris par les parties maliennes à l’issue de leur rencontre du 4 décembre 2012 à Ouagadougou. Et d’ajouter que les groupes armés, en décidant de se coaliser aux forces terroristes et extrémistes pour attaquer les unités des forces maliennes à Konna, ont gravement violé la déclaration de cessation des hostilités et de rejet du terrorisme qu’ils avaient rendu publique. Compromettant ainsi les chances d’aboutir à une sortie de crise négociée. « Le médiateur les invite à cesser toutes les formes d’exactions et de terrorisme et à ne pas entraver la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) », a déclaré le chef de la diplomatie burkinabè, Djibrill Bassolé. Celui-ci a conclu ses propos en soulignant que le « pays des Hommes intègres » ne ménagera aucun effort dans le cadre de ses engagements internationaux pour préserver la paix, la stabilité et la sécurité à l’intérieur comme à l’extérieur de ses frontières.

La fin de la médiation ?

Quand aura lieu le déploiement de ces 500 soldats ? A cette question, Djibrill Bassolé a précisé que les décisions, au plan opérationnel, seront prises au cours de la réunion des chefs d’état-major à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le 15 janvier 2013. « Au cours de cette rencontre, devraient être réglées, les modalités de la participation du bataillon de 500 soldats aux côtés de l’état-major de la MISMA au Mali », a fait savoir M. Bassolé. En attendant ce déploiement, il a signalé que le Burkina Faso, par anticipation, a déjà déployé dans sa zone Nord, un effectif de plus de 500 hommes.

Le début des hostilités au Nord-Mali signifie-t-il la fin de la médiation ? Le ministre des Affaires étrangères a estimé : « On ne peut pas répondre à cette question par l’affirmative ou la négative. Il y aura besoin de promouvoir le dialogue, mais sous quelle forme, ce sont les parties qui, le moment venu, le décideront ». Le médiateur demande aux parties, et en particulier aux groupes armés qui se sont engagés à Ouagadougou pour une sortie de crise, à cesser les hostilités et à se démarquer de toutes actions terroristes, a-t-il poursuivi.
S’exprimant sur l’engagement de la France dans le conflit malien, Djibrill Bassolé a déclaré que celui-ci se fait dans le cadre d’une part de la résolution 2085 et d’autre part, des accords de coopération qui existent entre la France et différents pays africains. Pour lui, les groupes armés, en décidant de rompre le cessez-le-feu et de pousser leur avancée au-delà de la ligne de front, ont posé des actes qui remettent en cause tout le processus de sortie de crise. Lesquels actes, a-t-il justifié, ont entraîné cette réaction militaire de la France que le Burkina Faso soutient pleinement.

Souleymane KANAZOE

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