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Coopération : l’aide au développement a baissé de 1,26% en 2013
Publié le samedi 7 fevrier 2015  |  Sidwaya




Publié mardi 3 février 2015 à Ouagadougou devant les bailleurs de fonds, le Rapport sur la coopération au développement (RCD) édition 2013 révèle une baisse de l’aide au développement de 1,26 % par rapport à l’année précédente.

Le Rapport sur la coopération au développement (RCD) de l’année 2013 dit que le montant de l’aide a dégringolé de 1, 26 point. Le document de 229 pages présente les statistiques et les analyses sur l’aide reçue par le Burkina Faso au cours de l’année 2013 en trois parties. La première présente la situation socioéconomique, la planification du développement et la coordination de l’aide. La seconde analyse les tendances de l’aide. La dernière est dédiée à la Banque mondiale, l’un des principaux bailleurs de fonds du pays avec 193,93 millions de dollars US. Le RCD note une baisse de l’aide publique au développement de 1,26% soit 567,18 milliards de francs CFA contre environ 665, 31 milliards de Francs CFA en 2012. Cette baisse est imputable selon le rapport, entre autres, à la diminution sensible du volume de l’aide multilatérale (8,76%) notamment celle de la Banque mondiale liée au report du décaissement de son Appui budgétaire général (ABG) en janvier 2014 et à la réduction de l’aide alimentaire. Il indique que l’aide s’est plus matérialisé sous forme de don (146,51 millions de dollars US) que de prêt (47,42 millions de dollars US). Parmi les différents appuis reçus par le «pays des hommes intègres» on note une prédominance de l’aide projet (69,08%) par rapport aux autres types d’assistance. Ce sont des secteurs comme la santé, l’agriculture, l’eau et assainissement, les transports et l’entreposage qui ont absorbé 57,29% du volume total de l’aide publique au développement. De plus, le rapport fait un classement de la contribution des PTF faisant de l’ABG. L’Union européenne se hisse à la première place avec 77,92 millions de dollars US soit 44, 58 milliards de FCFA. L’Allemagne occupe la dernière marche avec une contribution de 1,98 millions de dollars US soit 1, 13 milliard de francs CFA.


Banque mondiale : leader


Si le rapport fait un clin d’œil à la Banque mondiale à travers son thème «interventions de la Banque mondiale : Etat des lieux et perspectives» c’est parce que dans le top 10 des PTF tout type compris, l’institution vient en première place avec une contribution de 193,93 millions de dollars US. Seule, elle apporte une contribution annuelle de 18,20% à l’aide publique au développement. Le portefeuille de l’institution bancaire internationale au 31 juillet 2014 s’élevait à hauteur de 506 milliards de F CFA destiné à 21 projets dans les domaines du développement humain et rural, les infrastructures , les transports et le secteur privé avec des acquis à la clé. Il a permis la réalisation de plusieurs projets d’électrification rurale et urbaine et de lutte contre le palu et le VIH/Sida pour ne citer que ceux-là. Et les perspectives pour les 3 prochaines années avec ce partenaire se présentent sous de meilleurs auspices puisque les ressources de la Banque mondiale allouées au Burkina Faso sont estimées à environ 462 milliards de F CFA. Les propos du Conseiller technique du ministre de l’Economie et des Finances représentant le chef dudit département à la cérémonie de lancement, Yamsékré Tiendrébéogo explique davantage le choix du thème dans cette édition du RCD. «La Banque mondiale figure parmi les principaux partenaires au développement de notre pays et dont les relations de coopération avec le Burkina Faso durent depuis 50. Ainsi il nous est paru important de faire une analyse des actions de cette institution dans l’objectif de relever les acquis et les insuffisances et dégager des perspectives en vue de renforcer le partenariat entre notre pays et la Banque mondiale», a-t-il précisé. Avant d’indiquer que l’expérience va se perpétuer avec les autres coopérations dans les prochaines éditions.

Le rapport sur la coopération au développement est un document de suivi et de coordination de l’aide. Il évalue les efforts de chaque acteur dans les secteurs du développement. C’est un instrument qui aide le gouvernement, les PTF et tous les acteurs intervenant dans la gestion de l’aide dans leur prise de décision. Mieux, a laissé entendre, le directeur général de la coopération, Lassané Kaboré, c’est un document qui permet au Burkina Faso de rendre compte à ses partenaires au développement de la manière dont est utilisée l’aide qu’ils apportent au pays et de faire connaître à la population leur contribution au développement du Burkina Faso. Son édition annuelle apporte la transparence dans la gestion de l’aide aux dires du représentant du ministre en charge des finances, M. Tiendrébéogo. Toute chose qui permet de consolider la confiance et les liens entre le Burkina Faso et ses partenaires au développement.


Somborigna Djélika DRABO
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