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Mouvement d’humeur du RSP : des partis de l’ex-opposition vigilants et inquiets

Publié le vendredi 6 fevrier 2015 | aOuaga.com

© aOuaga.com par Séni Dabo
Mouvement d`humeur du RSP : l`ex-opposition vigilante et inquiète
Vendredi 6 février 2015. Ouagadougou. Des responsables de partis affiliés à l`ex-chef de file de l`opposition politique (CFOP) ont animé une conférence de presse pour réagir au mouvement d`humeur du 4 février du Régiment de sécurité présidentielle (RSP)

Des responsables de partis affiliés à l'ex-chef de file de l'opposition politique (CFOP) ont animé une conférence de presse le 6 février 2015 à Ouagadougou. Celle-ci a porté sur le mouvement d'humeur du 4 février dernier du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) pour lequel les responsables de ces partis, au nombre de 18, ont dit être à la fois vigilants et inquiets.

Les responsables des partis affiliés à l'institution chef de file de l'opposition politique (CFOP) ne se sont plus réunis depuis la dissolution de cette institution au lendemain de l'insurrection populaire. Mais à la faveur du mouvement d'humeur du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) du 4 février, ce sont à nouveau les retrouvailles à travers des réunions avec à cette saute d'humeur à l'ordre du jour. Après une réunion à huis clos et une déclaration publiée dans la presse, ils ont animé une conférence de presse ce 6 février. Dans la déclaration liminaire lue par Zéphirin Diabré, président de l'Union pour le progrès et le changement (UPC) et ancien CFOP, ces partis disent être sortis de leur réserve au regard du blocage de la transition qui a failli survenir avec les bisbilles entre le RSP et leur frère d'armes et Premier ministre Yacouba Isaac Zida. Zéphirin Diabré a rappelé que dans la déclaration destinée à la presse, les partis signataires ont réaffirme leur attachement au principe républicain et soutenu que des dissensions dans l'armée ne doivent pas perturber la bonne marche de la transition. Il a aussi affirmé que les partis membres de l'ex-CFOP sont solidaires de la transition en ce qu'elle est une oeuvre à laquelle ils ont contribué et appelle toutes les parties prenantes de ce processus à tout mettre en oeuvre pour qu'il soit un succès.
Sur le mouvement d'humeur du RSP, l'ex-chef de file s'est réjoui que les dernières nouvelles soient bonnes avec des annonces d'accord, d'entente notamment entre le Premier ministre et ses frères d'armes. Toutefois, les partis de l'ex-opposition restent à la fois vigilants et inquiets vu que des dissensions au sein de cette unité d'élite menacent dangereusement la transition.
Dans la partie réponses aux questions, des animateurs de la conférence de presse comme Etienne Traoré du Parti pour la démocratie et le socialisme/Partis des bâtisseurs (PDS/Metba) ont dit qu'ils vont appeler les militants de leurs partis à soutenir les meetings de condamnation de l'attitude du RSP que des organisations de la société civile (OSC) comptent organiser le 7 février sur tout le territoire national. Les partis politiques n'excluent pas d'organiser des manifestations allant dans ce sens de leur côté, a laissé entendre M. Traoré.
Sur la dissolution du RSP demandée par les OSC depuis les événements du 4 février, Roch Marc Christian Kaboré, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), a rappelé ce qui est, à ses yeux, un principe indiscutable qui est que le RSP doit être au service de la nation et non d'un individu fût-il le chef de l'Etat. "2 000 hommes ne doivent pas prendre en otage le destin de 17 millions de personnes", a renchéri Me Bénéwendé Sankara, président du Front progressiste sankariste (FPS).

Séni DABO