C’est le 19 janvier prochain que les chefs d’Etat de la CEDEAO se réuniront en sommet extraordinaire pour traiter véritablement de la question d’envoi de la troupe en attente au Mali, dans le cadre de l’intervention militaire internationale, suite à l’accord du Conseil de sécurité de l’ONU. La MICEMA, la Mission de la CEDEAO au Mali. Finalement, les choses sont allées beaucoup plus vite qu’on ne l’imaginait, on pensait surtout que la communauté internationale trainait le pas ou peut-être ne prenait pas la situation au Mali au sérieux, disons plutôt, on avait sous-estimé les desseins funestes des islamistes armés qui depuis l’an passé occupent le Nord Mali, torturant, souvent même à mort, les innocents. Ces fous d’Allah qui vont aussi jusqu’à vouloir imposer leur religion (qui n’a rien à voir en fait avec le vrai islam) et s’adonnent à des actes de vandalisme et à des rapts sur des ressortissants étrangers, mettant ainsi tout le monde dans une certaine peur indescriptible. La peur que cette maladie, ce fléau terroriste se propage.
Et si vraiment le vers n’a pas été tué depuis l’œuf, donc au Nord Mali présentement, il pourrait gangrener toute la sous-région. C’est pourquoi, il faut vraiment saluer la promptitude par laquelle la communauté internationale agit depuis que les djihadistes ont décidé de leur offensive vers le sud du Mali. Heureusement qu’ils ne sont pas encore parvenus jusqu’à Mopti qui, il faut le savoir, constitue une sorte de frontière entre les deux parties du pays. Cette frontière franchie, alors, le pire, s’il en existe autre forme, serait vraiment inévitable. Il faut particulièrement saluer la réaction des troupes françaises qui ne s’est pas du tout fait attendre après que le président malien a lancé le SOS ; de même, les pays pourvoyeurs de soldats, le Nigeria, le Sénégal et même le Burkina, qui sont tous prêts à envoyer des soldats pour appuyer les troupes maliennes sur le terrain. L’appui logistique occidental étant déjà disponible. La mobilisation, il faut bien le dire, devrait vraiment être totale auprès de l’armée malienne. Et nous pensons que 3 300 hommes venant des autres pays de la CEDEAO et quelques 5 000 militaires maliens, mise à part toute prétention de maitriser l’art de la guerre, ce n’est pas suffisant. Notre souhait le plus ardent est de voir ces terroristes anéantis le plus vite possible. Ce serait donner de l’espoir à une communauté humaine en souffrance déjà. La souffrance de se savoir en insécurité permanente.
Irréfléchi, le comportement des djihadistes du Nord Mali, depuis même l’initiative de vouloir créer la sécession, ensuite la tentative de vouloir imposer la charia par la force, les attentats contre le patrimoine touristique dans cette partie de la terre et pire encore, la tentative d’invasion de tout le territoire malien à travers leur récente offensive contre les troupes régulières de ce pays. Nous espérons bien que les troupes militaires internationales agiront bien sans y aller d’une main morte et que les pays frontaliers voudront bien fermer, eux tous, leurs frontières, de telle sorte qu’aucun terroriste ne puisse s’échapper pendant les frappes. Comment même, tandis que le médiateur fait des pieds et des mains pour éviter une telle confrontation, pour une résolution pacifique donc de cette crise, les islamistes ont bien pu croire qu’ils pouvaient envahir le reste du territoire malien, au grand dam de tout le monde ? C’est vraiment utopique. Tout comme leur rêve de pouvoir mettre le monde entier à leurs pieds. D’ailleurs, cette récente offensive vient comme pour rappeler au médiateur ce que tout le monde disait, en commençant par les Maliens eux-mêmes qui ne voulaient pas de cette ingérence du tout. Sourd aux mises en garde de tous, le médiateur s’est d’ailleurs retrouvé seul, ramant toujours contre la volonté commune.
Pour notre part, comme nous l’avons fait à travers plusieurs écrits précédents, nous répétons que la médiation n’a pas lieu d’être. Surtout pas maintenant où les terroristes ont laissé voir quelques prémices de leur intention réelle