Politique
MPJ: «il faut dépolitiser l’armée et exclure les hommes politiques du gouvernement»
Publié le vendredi 6 fevrier 2015 | FasoZine
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Trois mois après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 au Burkina Faso, le Mouvement populaire des jeunes (MPJ) qui militait pour la révision de l’article 37 de la Constitution, sort de son silence. Apparemment réveillé par le mouvement d’humeur de militaires qui fait couler beaucoup d’encre et de salive en ce moment, ledit mouvement est monté au créneau le jeudi 5 février 2014 à travers une conférence de presse tenue à Ouagadougou pour dénoncer ce qu’il qualifie de: « coup d’état à la démocratie ».
« Si la rue a fait partir Blaise Compaoré, la rue doit gouverner le Burkina », estime le secrétaire exécutif national du MPJ, Pascal Zaida. Il affirme également que ce que vit le peuple burkinabè aujourd’hui « est un coup d’état à la démocratie ». Pour le MPJ, « les hommes politiques doivent être exclus du gouvernement ». Car leur but actuel, « est de piller le pays pour préparer les élections à venir », pense M. Zaida et ses camarades.
Avec le style direct qui fait sa marque de fabrique, Pascal Zaida fait remarquer qu’ « aucun parti politique n’a fait une analyse profonde de ce qui est arrivé au Burkina Faso ». Pour lui, la préoccupation majeure de la transition devrait être la prise en compte des préoccupations du peuple burkinabè dans son entièreté. Des préoccupations qui ne sont autres que la cherté de la vie, selon M. Zaida, qui s’indigne du fait qu’aucun parti politique n’a accompagné la société civile dans sa lutte pour la baisse du prix du carburant.
Sur le récent mouvement du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), Pascal Zaida estime que l’armée doit être dépolitisée. « A la place du Premier ministre Zida, j’aurai démissionné depuis longtemps », fait-il remarquer.
Pour M. Zaida, les Burkinabè de l’étranger doivent prendre part aux prochaines élections parce que selon lui, « ce n’est pas au président du Faso de décider si oui ou non ».
Il faut rappeler que MPJ fait parti des mouvements qui ont demandé le référendum pour la révision de l’article 37 de la Constitution du Burkina Faso qui limite à deux quinquennats consécutifs le nombre de mandat présidentiels.
Abel Azonhandé
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