2013 sonne véritablement comme une année de grandes réformes au Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo (CHU-YO) avec la vaste campagne de communication entreprise par sa direction. Le premier thème, abordé avec la presse le jeudi 10 janvier 2013 au sein de la structure, a porté sur les dons. Mettre de l’ordre et de la transparence dans la gestion des diverses donations faites à l’hôpital afin d’inciter les potentiels donateurs à faire de dons plus utiles, a été l’objectif de cet entretien.
Des personnes, physiques ou morales, animées certainement d’une bonne volonté font au quotidien des dons de toute nature au Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo (CHU-YO) qui du reste en a grandement besoin. Il se trouve cependant que des insuffisances sont fréquemment relevées dans la plupart des biens offerts dont la qualité est souvent douteuse s’ils ne sont pas tout simplement en inadéquation avec les besoins du centre, d’où leur inutilité.
On mesure toute l’importance de cette conférence de presse, première d’une série entreprise par les premiers responsables tout au long de 2013 pour communiquer sur Yalgado en vue de donner la vraie information à l’opinion publique. Pour ce premier contact, il s’est agi, pour le Directeur général (DG) de l’hôpital, Robert Sangaré, «de mettre de l’ordre et de la transparence dans les dons» faits à sa structure. Résolument engagé à faire de celle-ci un hôpital de référence, et se disant de ce fait décidé à mettre toute la rigueur qu’il faut dans son mode de gestion, il s’est voulu on ne peut plus clair : «Ce n’est pas parce qu’on est dans le besoin qu’on doit se contenter d’accepter tout ce qu’on nous donne».
A l’en croire en effet, de bonnes volontés souvent par ignorance font parfois des dons dont sa structure n’a pas forcément besoin. Il s’agit soit de matériel avec des pièces manquantes souvent coûteuses que l’hôpital doit se saigner pour acheter, soit de matériel inadapté, ou encore de médicaments en voie de péremption ou déjà périmés ou de kits alimentaires dont on ignore les conditions de préparation.
Soutenant qu’en matière de santé il n’y a pas de complaisance, l’orateur du jour a indiqué qu’il est temps de corriger ces insuffisances et lacunes. “Malgré l’étendue de nos besoins et notre état de “nécessiteux”, nous pensons qu’il faut désormais instaurer une gestion davantage responsable et transparente en rompant avec un certain nombre de pratiques qui peuvent desservir et le CHU-YO et ses patients”, a-t-il martelé.
A cet effet, il n’a pas hésité à dévoiler des mesures, au nombre de six (voir encadré), prises par sa structure pour réussir cette noble mission. Tout en invitant les uns et les autres à maintenir leur élan de solidarité en soutenant toujours son institution, il a toutefois exhorter les potentiels donateurs à respecter la procédure de dons adoptée afin de rendre ceux-ci beaucoup plus utiles.