Après la validation des résultats des élections municipales du 2 décembre 2012 par le Conseil d’Etat, nous assistons depuis le 7 janvier 2012 à celles des bureaux des conseils municipaux. Lesquelles élections font déjà des gorges chaudes dans certaines communes où des candidats aux postes de maires sont récusés par une partie de la population. C’est le cas notamment des communes rurales de Saaba dans le Kadiogo et de Boussou dans le Zondoma où les populations sont sorties dire niet à ceux que l’état-major des partis politiques a choisi pour veiller à leur destinée.
Du coup, il se pose une question de légitimité de ceux qui sont appelés à gouverner au nom de toute la collectivité territoriale et qui ne font pas l’unanimité au sein de la population. Contre toute attente, dans une commune comme Saaba, Josiane Kabré puisque c’est d’elle qu’il s’agit a été plébiscitée par l’ensemble des conseillers municipaux sous haute sécurité. A Boussou, l’élection n’a simplement pas eu lieu à cause de l’intransigeance des populations sorties massivement. Dès lors, l’état-major des partis politiques joue un rôle éminemment important, car il doit tenir compte de l’assise populaire des candidats aux postes de maire et d’adjoint au maire, gage de bonne collaboration entre l’administration et les administrés. Rien ne sert de notre point de vue d’imposer un candidat qui ne pourra pas entretenir un climat de sérénité au sein de la population. L’expérience de la communalisation intégrale entamée en 2006 a montré que des crises dans plusieurs localités sont du fait du prince. C’est pourquoi, il est plus qu’opportun de nos jours d’avoir des maires qui font l’unanimité au sein de la population. C’est cela aussi la démocratie, celle qui tient compte des desiderata du peuple. Les partis politiques ne doivent pas perdre cela de vue pour la préservation de la paix et de la cohésion sociale