Les conducteurs de tricycles découvrent cette nouvelle année l’application du décret portant conditions et modalités d’exploitation à titre onéreux et pour compte propre de leurs véhicules. Désormais ils devront se conformer audit décret, sinon leur monture sera mise simplement en fourrière, a prévenu le maire sortant de la ville de Ouagadougou, Simon Compaoré, au terme d’un échange avec les hommes de médias hier, mercredi 09 janvier 2012, dans la matinée.
2013 s’annonce comme l’année de la mise à jour pour les conducteurs des «motos-taxis». Faisant grise mine, le visage hagard, et l’air effaré, ils étaient des dizaines à observer leurs véhicules en fourrière au siège de la police municipale le mercredi 09 janvier. Pouvait-il en être autrement, vu que c’est au minimum une journée de recettes de perdues pour certains et bien plus pour d’autres.
Et le pire reste à venir pour toutes ces personnes qui se sont lancées dans cette activité avec pour seuls bagages leur capacité à faire mouvoir ces montures. En effet, depuis le 07 janvier 2013, les autorités municipales ont commencé un contrôle des tricycles circulant dans la capitale. Cette opération survient après l’expiration du délai de six mois accordé aux principaux acteurs pour se conformer au décret n°2012-559/PRES/PM/MTPEN/MEF/MICA/MATDS/MID du 05 juillet 2012 portant conditions et modalités d’exploitation à titre onéreux et pour compte propre des vélomoteurs, motocyclettes, tricycles et quadricycles à moteurs (voir en encadré quelques articles dudit décret).
Depuis le lancement de l’opération, quatre-vingt-dix-huit (98) véhicules ont été mis en fourrière à la date du 09 janvier ; ce chiffre évolue avec la poursuite des contrôles. Les conducteurs présentaient des défauts de permis de conduire, d’assurance, de visite technique, de carte grise, de plaques d’immatriculation, de non-port de casque, de surcharge, de surnombre et de transport mixte.
Ils devront donc non seulement se doter des documents concernés mais également payer une contravention, allant de 3 000 à 25 000 FCFA en fonction de l’infraction, avant d’enlever leurs véhicules. Selon Simon Compaoré, maire de Ouagadougou, les concertations se poursuivent avec eux pour déterminer la mise en œuvre de certaines mesures du décret. Il s’agit, entre autres, du choix de la couleur unique des motos-taxis, de la tenue des conducteurs des numéros d’identification.