Conformément à la directive du Ministère de l’administration territoriale et de la sécurité, les préfets des départements ont convoqué les conseillers municipaux le lundi 7 janvier 2013, dans les différentes communes pour élire leur maire. S’il ya eu plus de peur que de mal dans la commune rurale de Boni, le processus a été suspendu à Koumbia.
En dehors de la commune rurale de Founzan où les votes ont été annulés dans le village de Kovio par le conseil d’Etat, les conseillers municipaux élus le 02 décembre 2012 ont été tous convoqués le lundi 7 janvier 2013 pour élire leurs maires, leurs présidents de commissions et leurs conseillers régionaux. En dehors de la commune de Boni où le CDP et l’AND/PJS étaient coude à coude, le parti majoritaire est largement venu en tête dans les autres communes. Personne ne pouvait donc à l’avance prévoir le parti qui remporterait le poste du maire à Boni. Aussi, la crainte de heurts était sur toutes les lèvres. Mais les élections se sont déroulées sans difficulté dans cette commune. A l’issue des élections, le candidat du CDP, N’Kambi Nikiébo est élu maire avec 11 voix contre 10 voix pour son challenger qui n’est autre que le maire sortant Makan Patrick D.Bondé. Si tout s’est également bien passé dans les communes de Boni , Béréba, Bêkuy et Koti, ce ne fut pas le cas à Houndé et à Koumbia . Sur 46 conseillers attendus à Houndé, 31 ont répondu présents, et cela a permis d’élire Boué Yazon malgré l’absence des 15 conseillers de l’UPR.
A Koumbia, les élections ont été suspendues après l’élection du maire François G. Tani selon la présidente du présidium Ohiwo W. Bonkian et ses deux secrétaires Hypolite Fintiéri et Ouamssigui Ouédraogo. Et Mme Bonkian d’expliquer « Après la mise en place du présidium, deux candidats se sont présentés à savoir le maire sortant Séraphin Makan Bonzi et François G. Tani. Au premier tour, monsieur Tani a obtenu 17 voix et 12 voix pour monsieur Bonzi. Au second tour, monsieur Tani est passé à 18 voix contre 11 voix pour le maire sortant. Ainsi, nous avons déclaré monsieur François G. Tani élu et nous avons abordé l’étape de l’élection des maires adjoints. C’est en ce moment que le maire sortant s’est excusé pour prendre un coup de fil hors de la salle. A son retour, il a invité tous les conseillers du CDP à quitter la salle. Etant donné que le CDP a 27 conseillers sur les 29 conseillers élus, la salle s’est vidée. Voici comment les élections on été suspendues ici ». Selon le maire sortant Séraphin Makan Bonzi, le conseiller Tani n’a pas respecté le mot d’ordre et le règlement intérieur du parti qui voulait que l’ancienne équipe rebelote. « Une délégation provinciale du CDP est venue nous rencontrer avec un message clair à respecter. Monsieur Tani devrait postuler pour le poste du premier adjoint. Pendant les élections, Il n’a donc pas respecté le consensus et par conséquent, nous le considérons comme un candidat indépendant. Au premier tour, il a obtenu 17 voix et j’ai eu 12 voix. Au second tour, monsieur Tani a gagné 18 voix, j’ai obtenu 11 voix. J’ai donc demandé aux conseillers de notre parti de quitter la salle. Je conteste son élection » dixit le maire sortant. Quant à savoir pourquoi il n’a pas refusé avant les élections, il dit que c’est suite au coup de fil reçu que la décision de quitter la salle a été prise. Pour monsieur François G. Tani, il dit avoir été contacté pour ne pas briguer le poste de maire. « J’ai demandé qu’on me donne les raisons autrement dit, je maintiendrai ma candidature étant donné que la majorité de la population m’a invité à prendre les commandes de la mairie. Après mon élection, le maire sortant Séraphin Makan Bonzi qui a été battu à deux reprises a invité tous les conseillers à quitter la salle » .a-t-il précisé. En entendant que toutes les parties reviennent à de meilleurs sentiments, la commune de Koumbia connait un blocage provoqué par des divisions survenues au sein d’un même parti.