Politique
Burkina Faso : conseil national de la transition, la défiance s’épaissit
Publié le jeudi 5 fevrier 2015 | Agence de Presse Labor
© aOuaga.com par A.O
CNT : c`est parti pour l`unique session de 10 mois Lundi 22 décembre 2014. Ouagadougou. Hôtel du député. Le Conseil national de la transition (CNT) a ouvert solennellement sa session unique qui va durer 10 mois |
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Dans nos articles, nous n’avons de cesse de dénoncer le caractère illégal , anticonstitutionnel , partisan de la transition et de toutes ses émanations. Ce qui pouvait apparaître comme de l’acharnement ou du dépit revanchard, est de plus en plus partagé à la faveur du temps qui passe.
Ce temps propice à la réflexion, à la mise à l’épreuve, à la rémission et aux bilans, accomplit son œuvre . Il fait remonter en surface, à l’encontre de la transition, des incohérences, des maladresses, des projets non républicains qui forcent les mauvaises fois les plus encroûtées à en reconnaître la nocivité, pour le bien de la démocratie, de la cohésion sociale et nationale.
Avec un premier chiffre faux,il faut en convenir avec le dicton » on ne peut,en calcul,parvenir aussi calé soit- on,dans le maniement acrobatique des chiffres, à un résultat juste ». En suspendant la constitution pour la charcuter,avant de la restaurer pour la marier de force avec une charte nationale ( à valeur constitutionnelle ), les auteurs de cette chirurgie pendable, ne pouvaient, par définition,espérer se réclamer du même ordre constitutionnel et créer des instruments prétendument de droit constitutionnel . Ils se trouvent,au contraire,en raison de la multiplication de leur actes illégaux et de la leur continuation en situation d’aggravation de leur peine . Ils ne peuvent évoquer aucun fait justificatif,quand délibérément ils ont mis la constitution sous le boisseau pour la commission de leur forfait . Même le conseil constitutionnel,désormais dans l’illégalité pour avoir couvert l’illégalité ( en se prêtant au jeu du serment de la transition ), ne peut leur être d’aucun secours
La charte nationale étant violatrice de la constitution , le conseil national de la transition ne pouvait que suivre la même destination . Tout le travail,fait en amont et en aval, en fraude de la constitution et des droits du peuple souverain,ne peut qu’être entaché de la nullité la plus absolue,si tant est que nous reconnaissons toujours la primauté du droit dans notre gouvernance nationale .
Le MPP ( qui l’eut dit,qui l’eut cru ), par la voix d’un de ses représentants vient de dire haut et fort que le CNT n’était pas habilité à adopter une nouvelle constitution pour marquer le passage de la IV eme à la V eme république . Ce n’est pas chose nouvelle pour nous .
Si le CNT n’est pas habilité à faire un tel travail,ce n’est pas seulement que le temps pourrait lui manquer à cet effet . C’est qu’il ne peut le faire au regard de la constitution et des marqueurs du champs démocratique . Élaborer un texte constitutionnel sans habilitation de droit,jusqu’à le faire adopter en dehors de tout référendum populaire approbatif,ne s’est jamais vu dans notre pays,de la colonisation à nos jours . Voilà la juste explication des choses .
Allons au bout de la logique pour dire qu’il n’y a pas que la constitution que le CNT ne peut adopter . Même les réformes qui sont actuellement sur son bureau échappent,pour les mêmes raisons,à ses compétences . Cette illégalité , cette illégitimité ne peut être couverte par aucune justification, notamment liée au consensus national dont certain se targuent actuellement sur la base de la participation des éléments de l’ex majorité et alliés à la transition .
Avec une portion plus que congrue qui leur a été donnée,comme on jette au chien un os à ronger, on ne peut parler sérieusement de consensus encore et surtout,quand le tout s’est joué sous l’emprise de l’état de nécessité . Cette situation,en droit,autorise une action illégale dans le but d’éviter un préjudice plus grand.
Les responsables de l’ex majorité et alliés ont eu leurs biens incendiés,pillés , ils ont été recherchés pour réaliser des agressions physiques promises sur leur personne , les autorités de la transition n’ont pas caché leur incapacité à assurer leur intégrité physique . Menaces de prison , de perte de leurs partis politiques,de leur vie ….
Se protéger,en ayant ne serait – ce qu’un pied dans la transition,ressortissait du réflexe de survie, de l’état de nécessité prévu par le code pénal qui exonère de toute responsabilité celui qui accomplit un acte illégal pour sauvegarder un intérêt supérieur ..
Enfin et surtout,le fait que le peuple n’ait pas validé ces modifications à sa volonté souveraine suffit en soit,à infirmer ( en dehors même de tout fait justificatif reconnu à ceux qui ont participé à l’illégalité sous l’emprise de la nécessité ), tout consensus de ce type .
Eagle Eyes
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