La Coalition nationale pour l’éducation pour tous du Burkina Faso (CN-EPT/BF), a organisé le 31 décembre 2012, à Ouagadougou, une rencontre de restitution d’une étude sur l’efficacité de l’utilisation des ressources allouées à l’éducation dans les communes de Koubri, Kombissiri et Manga.
Dans le cadre de la décentralisation, chaque commune reçoit une certaine somme de l’Etat pour améliorer l’offre éducative. Pour en savoir d’avantage, la Coalition nationale pour l’éducation pour tous du Burkina Faso (CN-EPT/BF) qui se positionne comme un partenaire stratégique de l’Etat dans la mise en œuvre des politiques éducatives, a décidé de mener une étude sur « l’efficacité de l’utilisation des ressources allouées à l‘éducation dans les communes de Koubri, Kombissiri et Manga ». Selon les responsables de la coalition, l’objectif est d’évaluer la gestion des compétences et ressources transférées aux communes de Koubri, Kombissiri et Manga dans les secteurs de l’éducation de base. Cette étude a été commanditée dans le but de disposer d’éléments fondamentaux à partir desquels elle pourra asseoir son plaidoyer pour une décentralisation réussie et vraie au Burkina Faso. Selon le coordonnateur de la CN-EPT/BF, Tahirou Traoré, des résultats obtenus, il ressort que les ressources allouées pour la construction et la réhabilitation d’infrastructures scolaires, l’achat de kits scolaires et le fonctionnement des écoles dans ces localités, sont transférées. L’accès et la qualité de l’enseignement se sont améliorés. Le niveau des crédits alloués à l’éducation de base dans lesdites communes (en terme de fonctionnement, d’investissement) en lien avec les besoins réels des communautés respectives à la base les difficultés d’exécution budgétaire sont analysées. Cependant des insuffisances ont été notées. Il s’agit, entre autres, de la livraison tardive aux écoles des manuels et fournitures scolaires, la mauvaise qualité des fournitures et des manuels scolaires. L’insuffisance des fournitures et manuels scolaires, le déficit de salles de classe et de places assises, la mauvaise répartition des enseignants dans l’espace sont autant de difficultés qu’il faut travailler à surmonter, a indiqué M. Traoré. Le transfert de compétences aux communes dans le secteur de l’éducation est partiellement acquis, mais celui des ressources qui devrait suivre concomitamment pose encore beaucoup de problèmes.
Des recommandations pour des actions de plaidoyer et des stratégies d’amélioration de la mise en œuvre d’une éducation gratuite et de qualité pour tous dans les localités indiquées, ont été formulées. Elles portent sur la nécessité d’augmenter les ressources allouées à l’éducation en particulier, et les moyens mis à la disposition des communes en général. La dotation des écoles en équipement par exemple en tables-bancs de bonne qualité. La question de la dotation des encadreurs tels que les inspecteurs et les conseillers pédagogiques, a également fait l’objet d’une recommandation.
La CN-EPT/BF est une organisation de la société civile qui a comme leitmotiv une éducation de qualité pour tous au Burkina Faso. Pour ce faire, elle envisage de suivre les politiques de développement de l’éducation au Burkina Faso, afin d’y apporter sa modeste contribution à travers le plaidoyer.