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Transition politique :Le RPN et l’ADR demandent la démission du Premier ministre Zida
Publié le jeudi 5 fevrier 2015  |  Le Quotidien
Transition
© aOuaga.com par Séni Dabo
Transition : deux partis demandent la démission du Premier ministre
Mercredi 4 février 2015. Ouagadougou. Centre national de presse Norbert Zongo. Les responsables des partis Rassemblement politique nouveau (RPN) et l`Alliance des démocrates révoultionnaires (ADR) ont animé conjointement une conférence de presse au cours de laquelle ils ont demandé la démission du Premier ministre de la transition, Yacouba Isaac Zida. Photo : Harouna Dicko, président du RPN




Le Rassemblement politique nouveau (RPN) et l’Alliance des démocrates révolutionnaires (ADR) ont animé, le mercredi 4 février 2015, à Ouagadougou, une conférence de presse au cours de laquelle ils ont demandé au président Michel Kafando de mettre fin aux fonctions du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, dans l’intérêt supérieur de la Nation.

« L’ADR et le RPN demandent au président Michel Kafando de jouir de ses prérogatives de l’article 46 de la Constitution pour mettre fin aux fonctions du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, dans l’intérêt supérieur de la Nation », a fait savoir Harouna Dicko, président du Rassemblement politique nouveau (RPN), dans sa déclaration liminaire. Pour lui, tout comme pour Boucoulou Séni, membre du présidium de l’Alliance des démocrates révolutionnaires (ADR), « toute autre solution risque d’avoir des conséquences dommageables à moyen ou à long terme pour notre pays ». Les deux partis estiment qu’en trois mois de gestion des affaires de l’Etat, le lieutenant-colonel Zida « a trahi l’espérance des populations par ses propres contradictions ». Harouna Dicko et Boucoulou Séni sont convaincus que la dissolution du gouvernement Zida s’impose comme préalable à un nécessaire redressement de la transition afin de la rendre visiblement inclusive et apaisée. Pour Harouna Dicko, le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida aurait dû démissionner après les contestations du Régiment de sécurité présidentiel (RSP) le 30 décembre dernier. En prenant position pour la dissolution du gouvernement et la démission du Premier ministre, le RPN et l’ADR visent un objectif : « éviter à notre pays ce que les autres ont connu en ne réunissant pas les mêmes conditions qui les ont conduits, eux, au chaos ». Harouna Dicko souhaite que l’on profite de l’insurrection populaire pour asseoir les bases d’une véritable démocratie.

Des élections prématurées

Pour l’ADR et le RPN, la date des élections présidentielle et législatives a été fixée de façon prématurée. Selon leur déclaration, « en fixant de façon prématurée la date des élections présidentielles et législatives, le gouvernement du Premier ministre Yacouba Isaac Zida achève de convaincre de son incapacité à réconcilier les Burkinabè ». Ils soutiennent que le gouvernement de la transition, par manque de vision claire, semble se préoccuper plus de l’organisation des élections dont il n’a pas la prérogative, plutôt que de disposer véritablement de l’Administration pour gérer de façon responsable les affaires de l’Etat. La conférence de presse a été l’occasion pour l’ADR et le RPN d’évoquer les questions de réformes constitutionnelles. Selon eux, ces réformes doivent être adoptées directement par le peuple par référendum « car le Conseil constitutionnel n’en a pas la prérogative, même de par la charte de la Transition ». Aussi soutiennent-ils que pour aller aux élections, il faudrait attendre l’adoption des réformes électorales qui vont fixer les conditions d’élections libres et transparentes. Pour Harouna Dicko, « si les dispositions impératives de l’article 43 de la Constitution n’ont pas été respectées pour organiser l’élection présidentielle 90 jours après la démission de Blaise Compaoré, ce serait un moindre délit de se donner le temps de réconcilier les Burkinabè avant d’aller à des élections crédibles ». Pour conclure, il a proposé qu’on recompose le gouvernement sur une bonne base et qu’on révise la Charte de la transition qui, selon lui, est truffée d’incohérences .
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