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Assemblée générale des populations riveraines de true gold à ramatoulaye
Publié le lundi 2 fevrier 2015  |  Le Quotidien




« Désormais, tout dialogue tournera autour du départ de la société minière» ,
Guiro Soumaila, représentant des jeunes de la commune de Namissiguima
Les populations de la commune de Namissiguima ont tenu une assemblée générale, le vendredi 30 janvier 2015, à Ramatoulye. Répondant à l’appel du guide spirituel de la Tidjania, Cheick Aboubacar Maîga 2, ils ont voulu, à travers cette assemblée, montrer leur désarroi suite au traitement de la crise par les autorités et exiger le départ de la société minière Riverstrone Karma S A / True Gold de la commune de Namissiguima. La session s’est tenue en présence du président du Mouvement burkinabé pour l’émergence de la justice sociale (MBEJUS), Alexandre Pagomziri Ouédraogo qui, il dit apporter son soutien aux populations de la zone de la True gold Mining.
« Nous ne voulons pas le mal. Nos eaux seront polluées et après le départ la mine qu’allons-nous devenir ? Notre Cheick n’est au courant d’aucun accord avec la mine, il reste camper sur sa position, et nous sommes avec lui pour toujours », ce sont les mots introductifs du frère cadet du Cheick de Ramatoulaye, Baba Maiga, prononcés dans un tintamarre de propos hostiles à l’installation de la société True Gold dans leur commune. Il poursuit sur la genèse de la crise en ces termes. « Nous avons rencontré le ministre des Mines de la transition, Boubacar Ba pour lui soumettre nos préoccupations par rapport à la mine. Il nous a fait comprendre que des spécialistes en environnement et santé ont fait des études nous rassurant sur la non menace des travaux de l’environnement sur notre environnement. Nous l’avons remercié, car il a hérité d’une situation désastreuse du régime déchu. Mais la mine a violé le pacte en débutant les travaux avant les négociations et voici la situation que nous vivons», a-t-il signifié à l’assistance. S’agissant des deux sorties médiatiques du gouvernement, le frère cadet a ajouté qu’aucun accord n’a eu lieu, ni de document officiel garantissant le non déguerpissement de Ramatoulaye. « Nous sommes ensemble, nous n’allons pas vous mentir, s’il y a eu accord, nous n’avons aucun intérêt à vous le cacher » a- t-il conclu. Dans une ambiance de révolte, le maître de cérémonie revient sur le propos du Cheick lors du Mouloud de 2015. « La patrie ou la mort, nous vaincrons .et nous, populations de Ramatoulaye et environnants restons sur cette décision » avait dit le Cheick. Il a continué en précisant qu’ils sont mobilisés pour la défense de leur intégrité territoriale. Constituées essentiellement de témoignages de leur désarroi, à l’endroit de la mine et de la gestion de la crise par les autorités, tous les intervenants à l’assemblée sont pour le départ de la mine. Le représentant du chef du village de Namissiguima , le sage du Ramatoulaye, Cheick Na Ali Maiga et les responsables des jeunes de Ramatoulaye , El hadj Bagaya Mounini , ont tous réaffirmé leur refus catégorique de voir la mine s’installer. Quant au représentant de la jeunesse de la commune de Namissigui, Guiro Soumaila , il a lu la lettre du ministre des Mines, Boubacar Ba, datée du 15 janvier 2015 aux responsables de la mine suite au saccage des installations avant d’ajouter qu’ il n’y a pas eu de sincérité dès les premières heures de l’installation de la mine. « Le tout premier émissaire du ministère des Mines est venu nous dire la vérité. Ramatoulaye sera déguerpi au profit de la Mine True Gold .Il y a eu une réaction de la population et une deuxième fois, nous avons été informés que des mesures technico-environnementales seront prises. Et il n’y aura pas de déguerpissement. Il y a aussi le non respect d’autres clauses avant le démarrage des travaux, le butinage de la route Ouahigouya-Ramatoulaye. Le départ est faussé et il n’y a plus de garantie. Désormais, tout le dialogue tourne sur le départ de la mine dans notre commune » a-t-il déclaré. Présent à l’assemblée générale, le président du Mouvement burkinabé pour l’émergence de la justice sociale (MBEJUS), Alexandre Paguomziri Ouédraogo , dit venir apporter son expérience dans la gestion de telle crise .« Les articles 40 - 45 stipulent qu’il faut l’entente avant tous travaux miniers. Mais vous avez vu que les droits des populations sont menacés. Nous sommes contre cette situation.. Aujourd’hui, la population demande le départ pur et simple de la mine de cette commune » a-t-il témoigné. « Lors de nos rencontres avec les responsables de la mine, j’ai montré notre refus catégorique et nous restons fermes » , a dit le représentant des jeunes.
Drissa Wendbark
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